L'ONU est déterminée à aider le gouvernement kenyan et les pays africains visés par le terrorisme, a assuré hier à Nairobi son secrétaire général Ban Ki-moon, à l'issue d'un entretien avec le président kenyan Uhuru Kenyatta. M.Ban est arrivé vendredi dans la capitale kenyane, où il a clôturé les cinq jours de travaux de la nouvelle Assemblée de l'ONU pour l'Environnement (UNEA), s'est ensuite rendu dans le Parc national de Nairobi où il a adopté un lionceau de six mois, dans le cadre de la volonté affichée de l'UNEA de lutter contre le trafic exponentiel de la faune et de la flore sauvages. «Nous avons échangé en profondeur sur la façon dont les Nations unies et le gouvernement kenyan peuvent travailler ensemble à parer ces attaques terroristes haineuses contre la population et le pays», a déclaré M.Ban devant la presse à la présidence kenyane en présence de M.Kenyatta. «Les Nations unies sont déterminées à travailler avec le gouvernement kenyan pour aider à améliorer les moyens du gouvernement kenyan et des nombreux pays africains qui souffrent du terrorisme international», a-t-il ajouté sans autres détails. Le Kenya a été le théâtre de nombreux attentats attribués aux islamistes somaliens shebab ou à leurs sympathisants depuis qu'il a envoyé en septembre 2011 son armée les combattre dans le sud de la Somalie voisine. Les shebab ont notamment revendiqué le spectaculaire assaut contre le centre commercial Westgate de Nairobi en septembre (au moins 67 morts) et les deux attaques nocturnes mi-juin de deux localités de la côte kenyane où une soixantaine de personnes ont été massacrées par des hommes armés. Le président kenyan a néanmoins nié l'implication des shebab dans ces dernières attaques, les attribuant à des réseaux politico-criminels et pointant implicitement du doigt l'opposition, une théorie qui laisse sceptique de nombreux observateurs. Au cours de leur entretien, MM.Kenyatta et Ban ont également discuté de la Somalie - privée de réelle autorité centrale depuis 1991 -, du Soudan du Sud - plus jeune pays du monde, plongé dans la guerre civile depuis décembre -, et de la région des Grands Lacs, où des tensions persistent notamment entre République démocratique du Congo (RDC) et Rwanda.