Un fac-similé portant signature de Moussa Koussa, chef de service du renseignement libyen Mouammar El Gueddafi a été tué alors qu'il tentait de fuir sa ville natale de Syrte où il avait pensé trouver refuge après avoir perdu le pouvoir. Des fonds libyens ont soutenu la campagne présidentielle de l'ancien chef d'Etat français Nicolas Sarkozy; ces derniers sont d'une valeur de 50 millions d'euros. Un document du département des affaires étrangères libyen révèle que le régime d'El Gueddafi a appuyé financièrement la campagne électorale de Sarkozy en 2007. L'information est rapportée par le journal français Mediapart auquel une copie du même document compromettant a été confiée par la diplomatie libyenne. Ledit document, daté du 10 décembre 2006, porte paraphe de Moussa Koussa, le chef des services de sécurité et du renseignement extérieur de la Jamahiriya. Le document a été adressé à Béchir Salah, patron du portefeuille libyen des investissements africains qui était alors directeur de cabinet de Mouammar El Gueddafi. Le même document qui établit la somme à débloquer pour soutenir le candidat «ami» Sarkozy évoque des réunions avec deux émissaires, Brice Hortefeux et l'intermédiaire franco libanais, Ziad Takieddine. Nicolas Sarkozy a toujours farouchement nié toute liaison dangereuse avec l'ex-homme fort de Libye qui a été finalement déchu puis éliminé à la faveur de la révolution du 17 février. Le 20 octobre 2011, Mouammar El Gueddafi était tué alors qu'il tentait de fuir sa ville natale de Syrte où il avait pensé trouver refuge après avoir perdu le pouvoir, deux mois plus tôt. Rappelons que la note communiquée par ses anciens hauts responsables du régime libyen, aujourd'hui dans la clandestinité, a échappé aux destructions de l'offensive militaire occidentale, signalait récemment pour sa part, le site d'investigation Mediapart. Le fantôme d'El Gueddafi poursuit donc Sarkozy, surtout que «l'affaire libyenne» figure au premier plan parmi d'autres griefs que l'on reproche à l'ex-président français. Après un non-lieu dans l'affaire Bettencourt, Nicolas Sarkozy reste sous la menace d'autres enquêtes, notamment le financement de ses campagnes présidentielles (El Gueddafi, affaire Bygmalion), un arbitrage contesté en faveur de l'homme d'affaires Bernard Tapie, la régularité des sondages commandés quand il était à l'Elysée et les écoutes clandestines de son ex-conseiller Bernard Buisson. En dépit du bourbier dans lequel il s'est fourvoyé, Nicolas Sarkozy apparaît plus déterminé que jamais à remonter sur le ring politique après son inculpation pour corruption qui fait douter de lui dans son propre camp. Il a été mis en examen, (inculpé) pour recel de violation du secret professionnel, corruption et trafic d'influence actifs. La corruption et le trafic d'influence sont des délits passibles de peine pouvant aller jusqu'à dix ans de prison, selon la loi française.