«La nuit dernière, des enfants ont été tués alors qu'ils dormaient à côté de leurs parents sur le sol d'une salle de classe, dans un refuge désigné comme tel à Ghaza. C'est un affront pour chacun d'entre nous, une source de honte internationale», a dit Pierre Krahenbühl. L'armée d'occupation israélienne a commis de «grave violation du droit international» dans la bande de Ghaza, a affirmé l'Agence de l'ONU pour l'Aide aux réfugiés palestiniens (UNWRA), appelant à mettre un terme «immédiat au carnage en cours». «Je condamne dans les termes les plus fermes possibles cette grave violation du droit international par les forces israéliennes», après un tir qui a tué hier 16 Palestiniens dans une de ses écoles dans la bande de Ghaza, a déclaré dans un communiqué Pierre Krahenbühl, chef de l'UNWRA. «J'appelle la communauté internationale à engager une action politique déterminée pour mettre un terme immédiat au carnage en cours». «La nuit dernière, des enfants ont été tués alors qu'ils dormaient à côté de leurs parents sur le sol d'une salle de classe, dans un refuge désigné comme tel à Ghaza. C'est un affront pour chacun d'entre nous, une source de honte internationale», a dit Pierre Krahenbühl. «Nous nous sommes rendus sur le site et avons rassemblé des preuves. Nous avons analysé des débris, des cratères et d'autres dégâts. Selon nos premières conclusions, c'est l'artillerie israélienne qui a frappé notre école où 3300 personnes avaient trouvé refuge», a poursuivi le responsable onusien. «Il est trop tôt pour fournir un bilan définitif des morts. Mais nous savons qu'il y a de nombreux civils tués et blessés, y compris des femmes et des enfants, et le gardien de l'UNWRA qui tentait de protéger le site», a poursuivi Pierre Krahenbühl. «Il s'agit de gens à qui l'armée israélienne avait ordonné de quitter leurs maisons». «La localisation précise» de l'école et «le fait qu'elle accueillait des milliers de personnes déplacées sont des informations qui ont été transmises 17 fois à l'armée israélienne afin de s'assurer de leur sécurité, la dernière fois à 22h (mardi) soir, quelques heures avant le bombardement meurtrier», a poursuivi le responsable. «C'est la sixième fois que l'une de nos écoles est frappée. Nos employés, ces gens qui mènent l'action humanitaire sont tués. Nos refuges sont surpeuplés», a-t-il encore dénoncé. «Nous ne sommes plus uniquement dans le domaine de l'action humanitaire. Nous sommes arrivés au point où il faut que des comptes soient rendus», a réclamé Pierre Krahenbühl. Au moins 67 Palestiniens ont été tués hier dans la bande de Ghaza, victime d'une agression israélienne, établissant le bilan plus de 1296 Palestiniens tués et 7200 blessés, dont des femmes et des enfants.