C'est du moins l'appel qu'a lancé, lundi dernier, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, implorant les génocidaires d'Israël d'arrêter la boucherie du peuple de Ghaza, à défaut de pouvoir faire jouer à l'ONU ce pourquoi elle a été créée: imposer le droit international, y compris à Israël. Ce n'est pas le cas et Ban Ki-moon s'est suffi de lancer un vain «Au nom de l'humanité, la violence doit s'arrêter». Sans impact sur les hordes criminelles d'Israël, dès lors que cet appel n'est pas conforté de décisions coercitives contre l'entité sioniste. Il en a été de même du président de la première puissance mondiale, Barack Obama, qui exigeait, dimanche dernier, un «cessez-le-feu immédiat et sans conditions». Des mots qui resteront des mots, sans autre portée que celle de permettre un satisfecit à ceux qui les ont prononcés, sans objectif dès lors qu'ils ne sont pas soutenus par des arrêts politiques ou militaires qui inciteraient Israël à plus de retenue. Mais, - n'est-ce pas? - Israël a le «droit» de «se défendre». D'ailleurs, cela apparaît clairement dans la volonté des Occidentaux qui disent «vouloir augmenter» la «pression» mais «sans proposition concrète». C'est-à-dire sans que cet Occident se donne les moyens d'amener Israël à de plus justes appréciations de la situation. En fait, ces «pressions» «amicales» de l'Occident sur Israël ont tout l'air d'un appui tacite à continuer le travail. Mais ce n'est pas uniquement les dirigeants occidentaux qui ont cette curieuse approche du conflit quand les médias occidentaux parlent de «combats» comme si, face-à-face, il y avait deux armées puissamment équipées qui se font la guerre. La vérité est tout autre, d'un côté, il y a Israël mobilisant ses armées de l'air, de la marine et de terre, équipées d'avions de chasse, de navires de guerre, de chars et de blindés, et rappelant 65.000 soldats sur le front. Toute cette armada pour combattre 3 à 6000 miliciens du Hamas équipés de roquettes. Comme on peut le constater, les «forces militaires» des belligérants en présence sont effectivement «équilibrées» à lire les commentateurs occidentaux. Or, dans cette guerre, les seules victimes sont les femmes et les enfants dont des centaines ont été tués par les bombes israéliennes. Ainsi, l'Unicef, organisme spécialisé pour l'enfance de l'ONU, a estimé lundi dernier à 230 le nombre d'enfants tués à Ghaza. Ce qui fit s'indigner Pernille Ironside, responsable de l'Unicef à Ghaza: «Des enfants sont tués, blessés, mutilés, brûlés en plus d'être absolument terrifiés». Il est bien le seul, dès lors que ceux qui ont le pouvoir d'arrêter le bras assassin d'Israël ressassent l'antienne que l'entité sioniste a le «droit» de «se défendre». D'ailleurs, l'absurde est tel dans cette «gouvernance mondiale» qu'une brochette de dirigeants occidentaux (allemand, américain, italien, français et britannique) ont «réclamé» lundi dernier «un rôle plus important de l'ONU dans la crise libyenne». «Les cinq chefs d'Etat et de gouvernement ont condamné la violence contre les civils, l'intimidation des représentants de l'Etat et la perturbation du processus politique», indiquait un communiqué du gouvernement allemand. Prompts à condamner ce qui se passe en Libye, ces mêmes dirigeants (dont trois disposent du droit de veto au Conseil de sécurité) n'ont toujours pas condamné - après 22 jours de meurtres - les tueries par l'armée israélienne de centaines de civils dont l'essentiel sont des femmes et des enfants. Certes, il est plus facile de condamner la Libye que de le faire pour Israël qui, depuis le 8 juillet 2014, a commis des crimes contre le peuple de Ghaza que le Conseil des droits de l'homme de l'ONU (CDH/ONU) a assimilés à de possibles crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Le drame est que si les «grands» réclament un «rôle» plus «important» pour l'ONU en Libye, ils n'en prévoient aucun pour l'institution internationale en Israël. Et pour cause! Israël est clairement situé hors du droit international commun à toutes les nations par ceux-là même qui font couler des larmes de crocodile sur le sort des Palestiniens. Israël, passible de toutes les cours criminelles existantes sur terre, a tous les «droits» y compris celui de tuer des enfants, voire des bébés, assimilés sans distinction, par l'entité sioniste, à des terroristes pour lesquels il n'y aurait point de pitié. C'est encore, Barack Obama, en plein carnage du peuple ghazaoui, qui demande le «désarmement» de Hamas. Sans doute pour mieux donner des facilités, voire le champ libre à Israël pour raser Ghaza de la carte du Moyen-Orient et exterminer son 1,8 million d'habitants. Et c'est encore le plus haut responsable mondial, Ban Ki-moon, qui supplie Israël au «nom de l'humanité». Sans commentaire!