Un hangar pour bétail Le ministre a rassuré que cette maladie a pu être maîtrisée grâce à la campagne de vaccination lancée il y a trois mois. Face à l'expansion fulgurante de l'épidémie de la fièvre aphteuse qui a atteint déjà sept wilayas de l'est et du centre du pays dont Alger, traduite par l'abattage de 150 vaches, «sa tête est mise à prix». Cette épidémie a poussé les responsables du secteur à s'activer et à faire des visites sur le terrain, et à leur tête le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelwahab Nouri, qui a rassuré hier que cette maladie a pu être maîtrisée grâce à la campagne de vaccination lancée il y a trois mois. En effet, lors de sa visite d'inspection et de travail l'ayant mené dans la wilaya de Constantine où il a visité le laboratoire vétérinaire régional de Baâraouia dans la commune d'El Khroub, ainsi que celui de la commune d'El Khroub, M.Nouri a souligné qu'après l'apparition de la maladie «nous avions aussitôt pris les mesures de prévention et de précautions nécessaires (campagne de vaccination du cheptel) qui a ciblé toutes les wilayas de l'Est et une partie du centre du pays». La raison de l'introduction et l'apparition de cette maladie sur le territoire national «dénote de l'inconscience et de l'irresponsabilité de certains éleveurs et maquignons qui ne se soucient guère ni de la santé de l'animal ni de celle du consommateur», tout en appelant les éleveurs à s'impliquer «positivement», pour lutter contre cette maladie menaçant le cheptel. Qualifiant ce dernier de véritable patrimoine national à préserver, M.Nouri a affirmé, qu'à l'heure actuelle, le transport de ces animaux est «strictement interdit» et la fermeture des marchés à bestiaux doit être «scrupuleusement respectée». Il a également annoncé que le déplacement du bétail est «officiellement» interdit, sauf autorisation délivrée par les services vétérinaires compétents. «Des sanctions seront infligées à toute personne faisant fi de cette décision», a-t-il souligné. L'éleveur a des droits comme il a des obligations à respecter et à ne pas transgresser, a rappelé M.Nouri, précisant que l'élevage des animaux impose la réunion de plusieurs conditions sanitaires de prévention. Il a indiqué à ce propos que «personne n'a le droit d'improviser et de ramener des animaux à partir d'un pays déjà contaminé et à l'introduire sur le territoire national».Selon le ministre, tous les foyers déclarés à Béjaïa, Médéa, Bouira ont été affectés à partir de la wilaya de Sétif. Il a précisé par la suite que (samedi dernier), à Alger (à l'abattoir de Hussein Dey) 20 taurillons contaminés par cette maladie à partir de la région de Bir El Arch ont été interceptés. «Jusqu'à présent, les foyers de cette maladie ont été signalés dans neuf wilayas du pays», a souligné le ministre, qui a précisé qu'un million de vaches ont été jusque-là vaccinées contre cette maladie dans le cadre de la campagne nationale de vaccination qui se poursuit. L'Etat aux côtés des éleveurs M.Nouri a indiqué que des mesures ont été prises pour assurer une alimentation régulière et normale des marchés en matière de viandes rouges, en affirmant que «l'Etat demeurera aux côtés des éleveurs en leur assurant tous leurs droits». Selon le ministre, les agriculteurs et éleveurs possédant des vaches laitières contaminées par cette maladie seront indemnisés à concurrence de 80% du prix de l'animal et «nous sommes prêts à faire une évaluation pour indemniser ceux qui élèvent les taurillons d'engraissement». M.Nouri a lancé un appel en direction des gens du métier pour respecter les consignes et a appelé à une campagne impliquant les médias, les services de l'agriculture et les éleveurs pour lutter contre cette maladie.