Le 10e congrès du parti est prévu pour le 1er trimestre 2015 Le parti compte même installer de nouvelles mouhafadhas et dans des localités non encore promues au statut de wilayas. La crise autour du contrôle du parti majoritaire au Parlement s'affermit de plus en plus. L'épisode aoûtien dans ce scénario d'embrouille sera plus décisif dans ces rapports de forces tendus. La direction actuelle du FLN est accusée de coudre de fil blanc les préparatifs du 10e congrès prévu pour le premier trimestre 2015. Dans ce contexte, Amar Saâdani est qualifié de «liquidateur attitré du parti» par Kassa Aïssi, proche de Abderrahmane Belayat. «Tout en vidant le parti de sa substance, il veux préserver la coquille de cet appareil», soutient-il. Actuellement, le groupe de Saâdani est accusé «d'opérer une purge dans la base militante du FLN en prévision dudit congrès». Cette opération assimilée aux «représailles» est entamée, selon la même source «juste après la session ordinaire du comité central du 24 juin dernier». Cette nouvelle offensive ciblait le groupe des mouhafedhs parmi les signataires de la pétition, exigeant l'introduction à l'ordre du jour des travaux de la dernière session ordinaire du CC, le point relatif à l'élection du secrétaire général à la tête du FLN. «Plus de 17 sur 126 parapheurs sont des membres du comité central», révèle-t-il. Par là, selon l'ex-porte-parole du vieux parti, Kassa Aïssi, Saâdani vise à trier sur le volet les délégations et autres représentants de la base qui devraient participer aux prochaines assises. Dans le sillage de la poursuite du «fractionnement» des mouhafadhas, la direction du parti a déjà installé de nouvelles mouhafadhas et d'autres structures dans des localités non encore promues au stade de wilaya. Il s'agit de Bousaâda, Aflou, Laghouat, Lakhroub (Constantine) et Barika (Batna) serait la prochaine. L'homme fort du FLN procède ainsi au «changement des membres des mouhafadhas qui échappent à son emprise». En conséquence de ces décisions qualifiées d' «arbitraires», un vent de colère et de protestation s'est emparé de plusieurs mouhafadhas. Ainsi, des mouhafadhas parallèles ont vu le jour à Relizane, Laghouat, Constantine et M'sila pour ne citer que celles-ci. La dernier wilaya touchée par ce rififi est celle de Ghardaïa selon M.Aïssi. Cette opération est précédée par une autre à la veille de l'élection présidentielle d'avril dernier. A titre de rappel, pas moins de neuf mouhafedhs ont été chassés et remplacés par des intérimaires à l'image du mouhafedh de Bordj Bou Arréridj...etc. Outre la mise en place de structures «parallèles», le staff actuel de la direction du parti est accusé d' «ouvrir grandes les portes du parti aux militants étrangers au parti et autres affairistes véreux qui ne demandent qu'à accaparer des structures régionales et centrales du parti».Des décisions arrêtées dont la direction actuelle s'est faite le porte-voix ont été dictées de l'extérieur des instances du parti et «adoptées sans débat ni dossier de fond», souligne Kassa Aïssi. Par ailleurs, une réunion informelle regroupant les membres du CC et autres cadres du parti se tiendra au courant de cette semaine, selon notre interlocuteur qui insiste sur «la poursuite de lutte pour avant tout préserver la parti». Toutefois, le chargé de la communication du FLN, Saïd Bouhedja nie catégoriquement que «l'actuelle direction procède au fractionnement des mouhafadhs». «Le renouvellement des structures du parti est un projet prévu de longue date», selon lui. Il a affirmé que «cela répond à l'impératif d'équilibre dans les structures régionales du parti.» Enfin, la réunion de la commission de préparation du congrès qui devrait se tenir hier, est reportée à une date ultérieur, indique-t-on. Selon ce membre du bureau politique, cette rencontre aura lieu en septembre prochain.