A travers ce premier titre de Supercoupe d'avant-saison, tout le monde dans le camp mouloudéen est persuadé que la touche de Boualem Charef est derrière cette première révolution dans le jeu du MCA. En remportant samedi dernier au stade Tchaker de Blida le trophée des champions 2014 aux dépens de son éternel rival voisin usmiste, le Mouloudia d'Alger ne pouvait pas rêver mieux pour célébrer ses 93 années d'existence, fêtées comme il se doit par des milliers de Mouloudéens, la veille de la Supercoupe d'Algérie. Certes, le Doyen a glané pour la troisième fois un trophée purement symbolique, avant le début officiel de la saison 2014-2015. Il n'en demeure pas moins que le MCA a mis fin le 9 de ce mois à un véritable complexe devenu récurrent depuis deux saisons, chaque fois qu'il évoluait face à l'USMA. Le but de la victoire inscrit en toute fin de partie par le nouvel attaquant mouloudéen, en l'occurrence l'Oranais Sid-Ahmed Aouedj, a certainement mis fin à la dernière hégémonie totale en date des gars de Soustara, sur ceux de Bab El Oued et des principaux fiefs de l'ancestral Mouloudia d'Alger. Cependant, à travers ce premier succès d'avant-saison, tout le monde dans le camp mouloudéen est persuadé que la touche de l'entraîneur Boualem Charef, le nouveau coach, est derrière cette première sortie victorieuse du plus vieux club de la capitale. Pour preuve, même plusieurs entraîneurs locaux, qui ont par le passé drivé le MC Alger, n'ont pas tarie d'éloges envers leur collègue technicien et ex-coach de l'USM El Harrach. D'ailleurs, on parle déjà de l'effet Charef au sein du Mouloudia. Il est vrai que l'ancien entraîneur-adjoint de Rabah Saâdane au cours de la CAN 2004, a souvent marqué de son empreinte la plupart des clubs qu'il a drivés par le passé. Mais c'est surtout avec l'USM El Harrach que Boualem Charef a réellement fait ses preuves, où il a pu travailler pendant six saisons d'affilée. Une longévité rare dans la plupart des clubs et qui a incité Fouad Bouali, le précédent coach du Doyen, a demandé à tous les Mouloudéens de laisser travailler en paix Boualem Charef, pour permettre à l'ex-patron technique de l'USMH de prouver de quoi il est capable. Noureddine Zekri, l'ancien coach de l'ESS et du MCA, est persuadé que Charef a déjà imprégné de sa touche le jeu du Mouloudia. Aux yeux de Mohamed Mekhazni, c'est pratiquement le même son de cloches et le nouveau driver du RC Arbâ a estimé de son côté que le jeu développé par le MCA, traduit parfaitement aujourd'hui la philosophie de Boualem Charef. Il est vrai qu'en la matière, la dernière production fournie par le Mouloudia face à la formation usmiste, a fortement contrasté avec les précédentes prestations du Doyen qui a visiblement fait peau neuve. Après le recrutement de plusieurs joueurs locaux et africains, choisis selon le désir et surtout la volonté de Charef, l'ex-patron technique de l'USMH a bel et bien l'intention de donner une nouvelle dimension aux populaires Vert et Rouge algérois. En réussissant à faire l'unanimité autour de lui, en si peu de temps, Boualem Charef a certainement marqué très vite son nouveau territoire. Il est désormais clair que le nouveau coach du MCA entend bien devenir le véritable patron, pour peu que l'entourage mouloudéen fasse preuve de patience. Les choses sérieuses commencent ce week-end, avec ce premier déplacement prévu contre le MC El Eulma, et qui devra constituer déjà un premier test pour le Mouloudia, version Charef.