L'entrée en service d'une centrale des risques prévue dès le deuxième semestre de 2015, évoquée par Mohamed Laksaci, y fait référence et le confirme. Bonne nouvelle pour les Algériens. Le crédit à la consommation est de retour! Au frigo ces dernières années, il doit refaire son apparition l'année prochaine. Ce qui devrait mettre du baume au coeur et combler de nombreux foyers. Le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, a confirmé l'information qui circulait depuis quelques semaines. La loi de finances (LF) 2015 prévoit le retour de ce type de crédit. En effet, M.Laksaci a annoncé que la centrale à risques sera mise en place l'année prochaine. «La centrale des risques sera opérationnelle au deuxième semestre de 2015», a indiqué le gouverneur de la Banque d'Algérie en marge d'une conférence du gouverneur de l'Autorité monétaire palestinienne sur l'expérience de son pays dans le développement des centrales des risques. «Le lancement de la centrale des risques est précédé par des préparatifs intenses», a-t-il rétorqué. En parlant de l'entrée en service de la centrale des risques, Mohamed Laksaci confirme donc que le crédit à la consommation est prévu dans la loi de finances 2015. Pour M.Laksaci, la Banque d'Algérie est prête pour la gestion des risques induits par le retour prévu au crédit à la consommation dans le cadre de la loi de finances 2015. Le gouverneur de la Banque d'Algérie a, par ailleurs, fait une déclaration surprenante en soulignant que l'Algérie peut bénéficier de l'expérience palestinienne dans ce domaine...! Le retour du crédit à la consommation avait été décidé par la tripartie de février dernier après avoir été suspendu en 2009 pour ne pas alourdir la facture des importations et encourager la production nationale. Ce crédit ne devrait concerner toutefois que la production nationale...Le «made in Algeria» qui serait concerné est celui dont le «taux d'intégration est égal ou supérieur à 40%». C'est ce qui a été proposé par le groupe de travail chargé de la protection et de la promotion de la production nationale, issu de la tripartite tenue en octobre dernier. «La liste de ces entreprises qui produisent ou assemblent des biens et/ou services destinés à la vente aux particuliers et dont le taux d'intégration quantifiable et appréciable est égal ou supérieur à 40% sera arrêtée par les administrations, institutions et organisations compétentes», indique-t-on dans ce document. Par ailleurs, le même rapport précise que le montant du crédit ne pourrait dépasser 70% du prix du bien à acquérir. Concernant le montant plafond, le rapport signale que celui-ci sera «un multiple du montant du Snmg, portant sur une période allant de 3 à 60 mois selon l'objet à financer». Cela n'a pour l'instant pas encore été fixé. «La quotité mensuelle de remboursement ne devrait pas excéder 30% du revenu mensuel», est-il souligné.