Fin connaisseur des arcanes du sport, le ministre de la Communication a «condamné avec la plus extrême fermeté cet acte ignoble qui endeuille tout le football algérien». Ancien journaliste, et spécialiste du sport, la tragédie qui a eu lieu samedi dernier n'a pas laissé indifférent le ministre de la Communication. Hamid Grine qui a, en effet, vite réagi au décès d'Albert Ebossé en appelant, hier, la presse, plus particulièrement la presse sportive, à jouer son rôle pour combattre le phénomène de la violence dans les stades au lendemain du décès du joueur de la JS Kabylie, Albert Ebossé, touché par un projectile à l'issue du match face à l'USM Alger, qu'il a qualifié d'acte «ignoble». «J'éprouve un sentiment de peine et de tristesse (...). Je condamne avec la plus extrême fermeté cet acte ignoble qui endeuille tout le football algérien», a déclaré M. Grine à la Chaîne III de la Radio algérienne, tout en présentant ses condoléances à la famille du défunt et à la grande famille de la JSK. Le ministre a estimé que la violence «est un phénomène mondial qui existe même dans les pays les plus développés», précisant que cela «n'enlève en rien à la gravité de la situation», notamment après ce qui s'est passé samedi dernier au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou. Il a rappelé, à cet égard, l'importance du rôle que doit jouer la presse, particulièrement la presse sportive, dans «la lutte contre la violence et dans la promotion de l'esprit sportif». Revenant sur ce qui s'est passé à Tizi Ouzou, M.Grine a jugé que la presse assume une «part de responsabilité», dans la mesure où elle «n'a pas, ou a très peu, joué son rôle de sensibilisateur, d'éducateur, mais aussi d'informateur et de pacificateur», a-t-il expliqué. Le ministre qui a mis l'accent, à ce propos, sur l'importance de la communication, a annoncé l'organisation prochaine de deux séminaires de sensibilisation sur la presse sportive, dont le premier devrait avoir lieu d'ici à fin septembre 2014. Il a souligné, dans le même cadre, la nécessité d'élaborer des textes de loi pour réprimer tout acte de violence, affirmant, dans le même sillage, qu'une fois mis en place, le Conseil d'étique et de déontologie «veillera au grain pour dénoncer et réprimer toute sémantique guerrière».