Une rentrée chargée pour la ministre «La nécessité de rendre opérationnelles les mesures visant une amélioration de la gestion du système éducatif.» A la veille de la rentrée scolaire, une réunion des cadres du ministère de l'Education s'est tenue hier à Alger. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a affirmé que les conditions dans lesquelles s'est déroulé le concours pour le recrutement d'enseignants organisé cet été n'étaient pas satisfaisantes. Lors du séminaire de formation des directeurs de wilaya de l'éducation, Mme Benghebrit a déploré les conditions dans lesquelles s'est déroulé le concours au terme duquel 25.000 enseignants ont été recrutés sur un total de 400.000 demandes déposées auprès des parties concernées. «Après l'annonce des résultats, 4000 recours ont été introduits auprès des parties concernées», a-t-elle souligné, précisant que des «réponses positives ont été données à 500 d'entre eux». Dans le même contexte, la ministre de l'Education, a appelé à adopter un système de bonne gouvernance à tous les niveaux de son secteur à travers une gestion participative qui vise à améliorer les résultats de tous les paliers d'enseignement dans le cadre d'une charte de déontologie. «Les objectifs et intentions visant à améliorer le système éducatif ne sauraient être réalisés en l'absence d'un système de gestion judicieux», a précisé en outre, Mme Benghebrit, en soulignant que la solution réside dans l'adoption d'un système de bonne gouvernance axé autour d'un nombre de facteurs. Pour Mme Benghebrit, la bonne gouvernance exige avant tout de réunir les conditions de vie et de travail appropriées et de former des enseignants et cadres pour le développement des compétences. Evoquant l'importance de l'approche adoptée par le ministère en vue de pallier les dysfonctionnements enregistrés dans le système éducatif national, la ministre a fait savoir que la démarche reposait sur trois axes essentiels, à savoir l'évaluation pédagogique, la formation et la bonne gouvernance. «La gestion de la réforme du système éducatif exige une approche à même de permettre de corriger les dysfonctionnements enregistrés et d'éviter à l'avenir de gaspiller les efforts», a ajouté la ministre en précisant que la nécessité de rendre opérationnelles les mesures visant une amélioration de la gestion du système éducatif, l'application de la loi d'orientation sur l'éducation nationale et des décisions du gouvernement relatives à la réforme. Pour la ministre, les résultats de l'évaluation périodique du palier d'enseignement sont obligatoires. «Ils nous ont permis de définir le champ d'intervention, les catégories ciblées et les moyens pour réaliser les objectifs de la réforme». Revenant sur l'enseignement primaire qui constitue, selon elle, une étape importante qui détermine l'avenir scolaire de chaque élève, la ministre a affirmé que son département accorde la priorité à l'enseignement primaire. Parce que la formation reste le meilleur moyen pour optimiser la performance de l'enseignant et de ce fait, la qualité de l'enseignement, Mme Benghebrit a mis en évidence la nécessité de mettre en place un plan de formation en vue de pallier les lacunes existantes et améliorer les compétences professionnelles qui auront un effet immédiat sur la qualité de l'enseignement. Par ailleurs, Mme Benghebrit a appelé à la mise au point d'une politique de communication qui favorise la concertation et le dialogue permanents avec les partenaires sociaux. «L'amélioration de la gestion au sein de l'établissement éducatif requiert la généralisation du mode de gestion participative à tous les niveaux en sus de l'adoption d'une politique de communication avec le partenaire social», a indiqué la ministre en soulignant que certains nouveaux syndicats ne possèdent pas la moindre information sur ce qui se passe aux plans de l'éducation et de l'enseignement en Algérie. Elle a estimé dans ce sens que les rencontres tenues avec les syndicats durant le mois d'août courant, ont démontré le manque d'information chez certains d'entre eux sur la réalité éducative en Algérie. Elle a reconnu à cette occasion, l'existence de problèmes de communication et de dialogue au sein du secteur de l'éducation imputant cette situation à l'absence d'une gestion sérieuse et efficiente à tous les niveaux. Elle a précisé à ce propos que les conflits que connaît son secteur étaient ordinaires et reflètent une dynamique au sein de la société. La ministre de l'Education a fait part enfin de la disposition du secteur à écouter les préoccupations et problèmes que rencontre la famille éducative dans un cadre organisé. Elle a appelé les directeurs de wilaya de l'éducation à «renforcer les relations de concertation et de dialogue avec les différents partenaires du secteur en vue d'atteindre l'objectif fixé par les réformes».