Ce secteur reflète les mutations économiques dans notre pays. «L'arrivée des premiers avions de l'Allemand Lufthansa et de l'Espagnol Ibéria serait pour bientôt» rapporte le magazine Ecofinance dans son édition de juillet dans un article intitulé «Algérie : le ciel ne peut attendre». Ce retour, s'il venait à se confirmer, démontrerait que l'ouverture croissante de l'économie algérienne aux entreprises internationales, combinée au recul du terrorisme dans le pays et à la sécurisation des installations aéroportuaires, ont levé les derniers verrous et permis un retour pérenne des grands acteurs du ciel. Avec cet imminent retour, les compagnies européennes qui ont repris les vols vers l'Algérie seront au nombre de six. Après le retour d'Air France, Turkish Airlines, Alitalia et British Airways qui a effectué son premier vol depuis son retour le 5 janvier dernier, ce sera au tour de la Lufthansa et d'Ibéria dont le retour avait été annoncé par l'ex-Premier ministre espagnol, José Maria-Aznar, lors de sa visite officielle à Alger en novembre 2003. Par ailleurs, ce retour coïncide avec l'accroissement économique entre les deux pays. Ce retour est également expliqué par l'accélération des réformes économiques initiées par le Chef de l'Etat. En outre, le retour des compagnies étrangères est motivé, outre le souci purement économique, par la sécurité portuaire que présente l'Algérie. Le magazine Ecofinance rappelle qu'une décennie après le détournement d'un avion d'Air France, les principaux transporteurs européens sont de retour à Alger. Alitalia a ouvert le bal en 1999, suivi d'Air France en 2003, qui étudie, écrit le journal, les possibilités d'ouvrir des lignes sur Oran et Constantine et peut-être Béjaïa. Depuis le début de l'année, c'est au tour de British Airways de relier Londres à Alger. Dans le même sillage, l'imminence de l'accord bilatéral Open Sky entre l'Algérie et les Etats-Unis qui devrait être étudié le 20 juillet en cours, lors de la réunion du Conseil algéro-américain sur le commerce (Tifa) devrait se concrétiser en lignes régulières entre les deux pays. Dans ce sens, il n'est pas exclu qu'une liaison Alger-New York-Montréal verrait le jour dans le sillage d'un possible Houston - Hassi Messaoud conçu pour les compagnies pétrolières, poursuit le magazine qui s'interroge «Alger sera-t-elle le nouvel eldorado du transport aérien?''. Selon le magazine, le nombre de personnes transportées entre l'Algérie et la France a augmenté d'un tiers pour atteindre 2 millions entre 2002 et 2003. Un tel trafic à l'échelle internationale risque de perturber la compagnie nationale Air-Algérie même si son P-DG, M. Tayeb Benouis, avait toujours soutenu le contraire. «Nous avons de tout temps fonctionné avec la concurrence. Il est faux de dire que nous avions un quelconque monopole à une époque donnée.»