Plusieurs autres compagnies étrangères se préparent à reprendre leurs vols sur les aéroports algériens. L'espace aérien algérien a renoué, il y a quelque temps, avec son activité normale. Un regain d'activité révélateur du climat de confiance règne entre les principales compagnies aériennes et les autorités algériennes, par rapport à la nette amélioration de la situation sécuritaire. L'affaire de l'Airbus d'Air France avait, rappelons-le, été à l'origine de la suppression par les compagnies aériennes occidentales de leurs dessertes sur Alger. Ce qui n'est pas le cas actuellement, après l'appréciation positive de l'organisation internationale de l'aviation civile, qui, à l'issue des «délibérations» de ses commissions successives, avait conclu que les aéroports algériens sont parmi les plus sécurisés au monde. Après Air France, Iberia, Qatar et British Airways, Alitalia, c'est bientôt au tour de Lufthansa et Air Portugal de revenir en Algérie. L'amélioration de la sécurité au niveau des aéroports algériens est la principale raison de ce grand retour. Sans omettre de signaler, bien entendu, l'engouement des milieux d'affaires, notamment dans les secteurs des hydrocarbures et du tourisme, pour le marché algérien. Ce dernier est en effet, devenu attractif, en raison d'une batterie de mesures incitatives mises en oeuvre par le gouvernement algérien. Idem pour les tour opérators qui font désormais de l'Algérie une des plus importantes destinations. Ainsi, plusieurs autres compagnies étrangères se préparent à reprendre leurs vols sur les aéroports algériens. C'est le cas de la compagnie allemande Lufthansa, qui assurera à partir du 15 juillet prochain, 5 rotations hebdomadaires entre Francfort et Alger. Lufthansa a desservi l'aéroport d'Alger entre avril 1976 et la fin 1990. Par ailleurs, dans son bulletin d'information, Lufthansa présente Alger comme une «destination stratégique pour l'industrie pétrolière». C'est justement, ce qui a motivé la British Airways à renouer avec le ciel algérien. La présence en force de British Petroleum dans les champs pétrolifères du Sud algérien, est un créneau porteur pour la compagnie britannique qui effectue depuis quelque temps, deux vols hebdomadaires (mardi et jeudi) entre l'aéroport de Gatwik (Londres) et Hassi Messaoud. La décision de la British, annoncée en avril dernier, a été prise à la faveur d'une étude de marché ayant montré que Hassi Messaoud est un «important centre de production pétrolière et gazière», a affirmé le directeur commercial de la compagnie, ajoutant qu'il y a une forte demande du secteur des affaires pour ce genre de services. Il y a aussi, bien sûr la réévaluation, par le Foreign Office, de la situation en Algérie, après une tiédeur de dix années dans les relations bilatérales. Par ailleurs, un accord prévoyant l'ouverture d'une liaison aérienne directe entre Alger et Lisbonne, obéit aux nouvelles perspectives d'affaires dans les secteurs des hydrocarbures, de l'industrie et du tourisme entre l'Algérie et le Portugal. L'information, il est utile de le rappeler, a été confirmée récemment par son ambassadeur, Luis Almeida Sampio. Des informations concordantes évoquent le commencement des vols charter dès le mois de juillet prochain. En somme, si le ciel Algérie est redevenu «fréquentable» c'est avant tout grâce à la vigilance des services de sécurité en charge de la sécurité aéroportuaire et aux perspectives d'affaires offertes par le gouvernement algérien aux investisseurs étrangers. Enfin, l'embellie financière enregistrée au cours de ces quatre dernières années par notre pays, est l'«argument» majeur des compagnies étrangères à faire la «paix» avec les «pistes» algériennes.