L'Indépendance du Sahara occidental est inéluctable Le président du groupe d'amitié Algérie -France a déploré les conditions humanitaires «difficiles» dans lesquelles vivent les Sahraouis dans les camps de réfugiés à Tindouf. «La position de la France sur le dossier du Sahara occidental reste complexe», cet aveu a été fait par le président du groupe d'amitié Algérie - France, Patrick Minucci. Lors d'une conférence de presse qu'il a animée conjointement hier, avec son homologue algérien, Belkacem Belabbès au sein de l'APN, le député français n'a pas été par quatre chemins pour expliquer l'attitude de la France sur ce sujet. Il a avancé tout simplement que le Maroc est un partenaire important de la France et l'Algérie est un partenaire stratégique. Une déclaration qui traduit clairement l'ambiguïté de la position de la France sur le Sahara occidental. M. Minuchi qui s'est déplacé sur les camps des Sahraouis a fait un constat amer. Il a déploré les conditions humanitaires «difficiles» dans lesquelles vivent les Sahraouis dans les camps des réfugiés à Tindouf. M.Mennuci a relevé la situation «inacceptable» et les conditions humanitaires «difficiles» dans lesquelles vivent les Sahraouis dans les camps. «Contrairement à ce qui ce dit, nous ne sommes pas face à des gens qui sont jusqu'au-boutistes mais des gens qui ont une volonté de trouver une solution politique à leur situation», a-t-il constaté. Il a, dans ce contexte plaidé pour une «sortie politique» au conflit du Sahara occidental eu égard à la situation «complexe» que connaît la région notamment au Mali et en Libye. Revenant sur sa visite dans les camps des réfugiés, Minucci dira: «Il me semble très important de constater que tant d'années après, les choses évoluent et que les Sahraouis mènent leur vie mais aujourd'hui on sent chez eux le besoin de trouver une sortie à leur situation». Abordant dans la même circonstance les relations entre l'Algérie et la France, ce député a estimé qu'il est nécessaire «de tourner la page, de regarder vers l'avenir et de construire cet axe stratégique, Alger-Paris auquel nous tenons beaucoup». Il a également annoncé que des célébrations officielles seront organisées, pour la première fois en France, à l'occasion de la Journée de l'immigration (17 Octobre). Interpellé sur la question des visas, ce parlementaire a avancé que 350.000 titres de séjour ont été délivrés aux Algériens depuis le début de l'année en cours. M.Minucci a réfuté toute volonté de durcir le titre de séjour. Arguant ses propos, ce député estime qu'il est tout à fait normal que la France s'inquiète du phénomène des flux migratoires. Il a indiqué que même l'Algérie souffre des flux migratoires provenant du Mali, du Niger et de la Syrie. Le parlementaire est même revenu sur la loi sur le terrorisme votée récemment par l'Assemblée française, en expliquant qu'elle ne cible pas les Français d'origine arabe. Preuve, dit-il, sur les 900 personnes identifiées ayant un rapport avec les réseaux terroristes, 30% sont des Français d'origine. De son côté M.Belabbès, président du groupe parlementaire d'amitié «Algérie-France», a relevé quant à lui «la convergence totale» qui existe entre l'Algérie et la France pour la stabilité de la région. Le parlementaire algérien a souligné que l'Algérie «est un pays de dialogue et qu'on ne peut pas dissocier le problème du Sahara occidental de ce qui ce passe au niveau de la région».