Dès l'annonce de l'enlèvement du touriste français, Hervé Pierre Gourdel, dans le Djurdjura, en Kabylie où il effectuait une randonnée pédestre, toute la presse française s'est saisie de l'information. Avant même que le rapt ne soit déterminé s'il s'agissait du fait d'islamistes armés liés à Al Qaîda ou de bandits opérant des kidnappings dans la région, les médias français, dans leur majorité ont relayé l'info. Et les réactions ne se sont pas fait attendre. Libre Belgique titrait déjà: «La France ne cède pas aux menaces d'un groupe terroriste.» Un article dans lequel Laurent Fabius et Manuel Valls ont réagi à cette prise d'otage et la menace d'exécution d'«un ressortissant français par un groupe djihadiste en Algérie». Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a martelé que la France «ne cèderait f pas aux menaces d'un groupe terroriste», après avoir confirmé qu'un ressortissant français était retenu en otage et menacé d'exécution par un groupe djihadiste en Algérie. «Nous essayons de faire le maximum pour libérer les otages. Mais un groupe terroriste ne peut pas infléchir la position de la France (...) Pas question de céder aussi peu que ce soit aux menaces d'un groupe terroriste», a déclaré M.Fabius, lors d'une conférence de presse à New York en marge de l'Assemblée générale de l'ONU. Il venait de confirmer l'authenticité d'une vidéo montrant l'otage, Hervé Gourdel, enlevé par un groupe algérien, Jund al-Khilafa, lié aux djihadistes de l'organisation Etat Islamique (EI), qualifiant la situation d'«extrêmement critique». Sur Europe 1 depuis l'Allemagne, où il est en visite officielle, Manuel Valls a déclaré que la France n'engagera «aucune discussion, aucune négociation» avec les ravisseurs d'un ressortissant français en Algérie, car il estime que «si on cède, si on recule d'un pouce», face au terrorisme «on lui donne cette victoire». Le Premier ministre français a déclaré que «même si évidemment nous sommes très inquiets après l'authentification de cette vidéo». Mais «c'est toute la perfidie du terrorisme que d'avoir recours au chantage, à la mort, de menacer». Le quotidien Le Monde, dans un article titré «Un touriste français enlevé en Algérie» a évoqué l'appel à tuer des Américains et des Français. «l'enlèvement s'est produit quelques heures avant un appel de l'organisation Etat islamique (EI) à tuer des citoyens - notamment Américains et Français - des pays appartenant à la coalition internationale mise en place pour combattre ce groupe djihadiste en Irak et en Syrie», lit-on sur les colonnes du quotidien Le Monde. Titrant «Otage français: un mauvais présage», Courrier International en expliquant que «l'enlèvement, le 21 septembre au soir, d'un ressortissant français en Grande Kabylie est un mauvais signe», considérant que «cela faisait bien longtemps qu'un étranger n'avait été ciblé par les groupes armés en Algérie. Ce rapt (revendiqué dans une vidéo par le groupe djihadiste algérien Jund Al-Khilafa) remet notre pays dans la case peu glorieuse des territoires à éviter». Le Courrier international a écrit carrément que «c'est surtout un coup dur pour l'image de l'Algérie, que le discours officiel a faussement magnifié alors que des poches terroristes subsistent, notamment en Kabylie». Le JDD, avec un titre: «Je suis Hervé Pierre Gourdel...» a évoqué, sans lien apparent, le ministère français des Affaires étrangères qui a diffusé en fin de journée, lundi dernier, une carte des zones du Sahel à éviter. Enfin, il faut dire que toute la presse française suit l'enlèvement de Hervé Gourdel, un ressortissant français, à Tizi Ouzou, à 110 km à l'est d'Alger. Cet homme, un guide de haute montagne de 55 ans originaire de Nice, a été kidnappé dans la région montagneuse de Kabylie alors qu'il effectuait une randonnée. Le groupe terroriste du nom Jund al-Khilafa (Les Soldats du califat), lié à l'organisation de l'Etat Islamique, a revendiqué le rapt dans une vidéo publiée lundi dernier. Il menace d'exécuter l'otage français si Paris ne met pas fin à ses raids aériens en Irak.