L'hôpital Mustapha l'un des plus vieux CHU d'Algérie Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a fait savoir que la nouvelle loi sur la santé devrait être promulguée au courant de l'année 2015. Comment soigner notre système de santé? C'est la question à laquelle s'attarde depuis quelques mois le ministre en charge du secteur Abdelmalek Boudiaf. Pour atteindre ce but le ministre s'est inspiré des intitulés du poste qu'il occupe: réformer le monde hospitalier pour sauver la santé... Jeudi dernier, lors d'un workshop sur la restructuration des services de santé dans la wilaya d'Alger, il a expliqué cette stratégie, ou plutôt ce remède miracle. «Elle s'appuie essentiellement sur l'audit qui a touché toutes les wilayas du pays et a mis en évidence des points forts source de fierté mais aussi des points faibles qui sont à l'origine de l'insatisfaction connue de tous», a-t-il fait savoir avant de revenir sur les principaux axes de cette stratégie. «Ils concernent notamment le domaine des urgences médico-chirurgicales à la lumière de l'opération pilote menée au service des urgences du CHU Mustapha Pacha d'Alger par la société Général-Electric», a-t-il assuré. «Mais aussi la modernisation des infrastructures des établissements de santé existants et leurs renforcements par la réalisation de nouveaux établissements structurants comme le nouveau CHU de Staoueli ou l'hôpital cardio-pédiatrie de Mahelma», a t-il souligné. Le ministre de la Santé a ajouté qu'en matière de prise en charge spécialisée de certains domaines particuliers comme le cancer, les AVC, les urgences de cardiologie et les grands brûlés, leurs mises en place se feront sur la base de pôles de référence existants ou programmés à la réalisation. M. Boudiaf a relevé, par ailleurs, qu'en dépit de tous les résultats obtenus en matière d'amélioration des services de santé de base et la quasi-élimination des maladies transmissibles prévalentes, nul ne peut disconvenir sur la nécessité d'impulser une véritable révolution dans l'organisation des services proposés aux citoyens. «Dans l'attente de mesures structurantes que nous allons entamer dans le cadre du décret portant création de la circonscription sanitaire avant de passer à l'application de la nouvelle loi que nous espérons voir promulguée courant 2015, nous avons commencé à mettre en oeuvre des mesures urgentes», soutient-il. «Nous avons notamment ciblé la prise en charge du cancer, les urgences médicochirurgicales et l'hygiène hospitalière», a-t-il rétorqué avant de rappeler que son secteur avait mis fin au phénomène de rupture cyclique de médicaments et relancé tous les chantiers qui étaient à l'arrêt depuis de nombreuses années. En parlant des infrastructures hospitalière en projet, l'Algérie sera dotée de 24 centres hospitalo-universitaires (CHU) à l'horizon 2018. C'est du moins le voeu «pieux» du directeur général de l'Agence nationale de gestion des réalisation et d'équipement des équipements de santé (Arees), Lazhar Bounafa. «L'Algérie sera dotée à l'horizon 2018 de 24 CHU à l'échelle nationale. Les 14 déjà vont être réhabilités alors que dix nouveaux devraient être livrés», a t-il certifié avant d'annoncer le lancement des travaux de réalisation de cinq CHU. «Ce sont ceux de Tizi Ouzou, Ouargla, Constantine, Tlemcen et Alger, ces projets ont été confiés à des entreprises étrangères. La durée de réalisation est fixée à 3 ans», poursuit-il. M.Bounafa a également précisé que le nombre des centres anticancer (CAC) passera de 13 CAC à 29 à l'horizon 2018. Le ministre de la Santé a donc révélé sa stratégie. Mais ses prédécesseurs l'ont aussi fait, le secteur n'est pas guéri. Tout le défi sera donc d'appliquer cette stratégie...