Les efforts pour mieux équiper la Capitale en termes de santé doivent être soutenus, selon le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, qui a indiqué jeudi dernier, lors d'un atelier consacré à la restructuration des services de santé et des projets de nouveaux CHU, qu'Alger représentait «une part importante» du volume global de la production de soins de santé. «Dans la mesure où la wilaya d'Alger est la vitrine du pays et représente une part importante du volume global de la production des soins de santé, il était normal de lui accorder la priorité en matière d'amélioration de la couverture sanitaire par la valorisation des ressources disponibles parallèlement à la modernisation des infrastructures existantes et leur consolidation par de nouveaux établissements», a déclaré le ministre de tutelle qui estime que la stratégie qui guide le secteur s'appuie «essentiellement» sur l'audit qui a ciblé l'ensemble des wilayas du pays et qui a ressorti des «points forts» ainsi que les faiblesses qui «sont à l'origine de l'insatisfaction connue de tous». Il a précisé que les principaux axes de cette stratégie concernait notamment le domaine des urgences médico-chirurgicales, sur la base de l'opération pilote menée au service des urgences du CHU Mustapha-Pacha d'Alger par la société Général Electric et «la modernisation des infrastructures des établissements de santé» par la réalisation de nouveaux établissements structurants comme le nouveau CHU de Staouéli ou l'hôpital cardio-pédiatrie de Mahelma. Le ministre de la Santé a mentionné qu'en matière de prise en charge spécialisée de «certains domaines particuliers comme le cancer, les AVC, les urgences de cardiologie et les grands brûlés, leur mise en place se fera sur la base de pôles de référence existants ou programmés à la réalisation». Le premier responsable du secteur a en outre souligné qu'«en dépit de tous les résultats obtenus en matière d'amélioration des services de santé de base et la quasi élimination des maladies transmissibles prévalentes», nul ne peut disconvenir sur la nécessité d'impulser une véritable révolution dans l'organisation des services proposés aux citoyens. «Dans l'attente de mesures structurantes que nous allons entamer dans le cadre du décret portant création de la circonscription sanitaire avant de passer à l'application de la nouvelle loi que nous espérons voir promulguée courant 2015, nous avons commencé à mettre en œuvre des mesures urgentes ayant ciblé notamment la prise en charge du cancer, les urgences médicochirurgicales et l'hygiène hospitalière», a-t-il dit, sans oublier le problème épineux de pénuries de médicaments affirmant que son secteur a mis fin au phénomène de rupture cyclique de médicaments et relancé tous les chantiers qui étaient à l'arrêt depuis de nombreuses années. De son côté, le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, a fait savoir que la capitale avait bénéficié de 44 projets sanitaires d'une valeur de 17 milliards de dinars au titre du programme quinquennal 2010-2014, indiquant que certains ont été réalisés alors que d'autres sont en cours de réalisation et d'autres encore en cours d'études. Il a évoqué à cet effet le projet de réalisation de cinq écoles de formation paramédicale, un centre de protection de la santé maternelle et infantile à Bir Touta, Ain Taya et Ain Benian, ainsi que 13 autres projets en cours d'études dont 8 polycliniques et un centre de transfusion. Cinq cliniques ouvriront prochainement selon le wali d'Alger qui a annoncé le parachèvement des études géotechniques du nouveau CHU à Staouéli, d'une capacité de 700 lits dans le cadre des grands projets de construction de 10 nouveaux CHU dans les différentes régions du pays qui disposera, à l'horizon 2018, de 24 CHU selon le directeur général de l'Agence nationale de gestion des réalisation et d'équipement des équipements de santé (Arees), Lazhar Bounafa présent à la même rencontre. Ce qui contribuera, selon ce dernier «à améliorer la prise en charge et la qualité des soins en faveur des patients de notre pays». Le même intervenant a révélé le lancement des travaux de réalisation de 5 CHU dans les wilayas de Tizi Ouzou, Ouargla, Constantine, Tlemcen et Alger, précisant que ces projets ont été confiés à des entreprises étrangères et que la durée de réalisation est fixée à 3 ans. Il a également fait savoir que pour ce qui est des 14 CHU déjà existant à l'échelle nationale, certains d'entre eux seront rénovés et restructurés alors que d'autres seront démolis, notamment ceux réalisés avec du préfabriqué. «Ces CHU (entre les nouveaux et rénovés) répondront aux attentes du citoyen en terme de soin et seront conformes aux standards internationaux» a-t-il assuré, ajoutant que le nombre des centres anti-cancer (CAC) passera de 13 à 29 à l'horizon 2018. Tous ces projets de santé entrent dans le cadre de la stratégie de l'Etat d'offrir des soins meilleurs et équitables à tous les citoyens a-t-il indiqué. R. M./APS La Capitale dispose actuellement de 4 CHU d'une capacité de 3 487 lits, 13 établissements hospitaliers spécialisés d'une capacité de 2 466 lits, 8 établissements hospitaliers publics d'une capacité de 1 595 lits, 10 établissements de santé de proximité et 80 polycliniques. Elle dispose également de 17 centres de prise en charge de la toxicomanie, 16 centres de transfusion, 13 services de prise en charge des maladies respiratoires et de la tuberculose et 96 unités de dépistage et de suivi (UDS) en milieu scolaire.