Le ministère de l'Industrie et des Mines a organisé une journée d'études algéroallemande sur «l'innovation industrielle et technologique». Un évènement qui s'inscrit dans le cadre du confortement de la coopération entre l'Algérie et l'Allemagne afin de booster les relations économiques entre les deux pays. Dans l'allocution d'ouverture du ministre de l'Industrie et des Mines, prononcée par un de ses représentant, il est clairement souligné que «l'Algérie accorde un intérêt particulier au secteur de l'innovation... afin d'atteindre ses objectifs, le ministère a adopté une stratégie qui s'appuie sur la recherche et la science.... Nous sommes persuadés que la réussite de cette politique est à notre portée car nous recelons des potentialités humaines très importantes...» Le représentant du ministre de l'Industrie a saisi l'occasion pour revenir sur les efforts consentis par l'Algérie ces 15 dernières années. «Je citerais déjà deux exemples; l'Algérie a institué deux prix pour encourager les petites et moyennes entreprises (PMU); le Prix national pour l'innovation des PMU et le Prix de l'innovation», se félicite-t-il. Pour sa part, l'ambassadeur de la République fédérale d'Allemagne en Algérie, S.E. Goitz Lingenthal, l'idée pour cette journée «nous est venue lors d'une rencontre du genre que nous avons tenue en mois de mars dernier où des experts de renom sont venus pour discuter du développement de la recherche et de l'innovation». Dans ce cadre et pour attirer les investisseurs allemands en Algérie, selon lui, «les conditions sont ici bonnes mais elles peuvent être améliorées», et d'ajouter, «c'est à l'Etat de veiller à ce que les compétences soient bien exploitées». Parlant de l'expérience de l'Allemagne en la matière, c'est-à-dire la force de la PMU dans son pays, l'ambassadeur raconte: «Depuis 2006, les coûts administratifs ont été réduits d'un quart, ce qui a fait économiser pour les entreprises allemandes 14 milliards d'euros». Aujourd'hui, en Allemagne, «les PMU emploient 16 millions de travailleurs et forment 5 millions d'entre eux!», poursuit l'ambassadeur d'Allemagne qui ajoute que «c'est ce qui fait de ces entreprises les plus innovantes de l'Europe». La journée d'hier était une occasion pour aborder d'importants sujets liés à l'innovation industrielle dont on peut citer: «L'innovation dans le secteur industriel en Algérie: état des lieux et perspectives», présenté par Mohammed Hannache, chef de division et innovation et Mourad Arif, chef division au ministère de l'Industrie. Côté allemand: «Promotion de l'innovation locale et durable», présenté par Florian Reil, directeur de projet de l'Agence allemande pour la coopération internationale (GIZ). D'ailleurs, il est à relever que la GIZ travaille en Algérie depuis 1974 et y est représentée par un bureau depuis 1993. Actuellement, la GIZ compte 41 collaborateurs actifs dans le pays, dont huit experts expatriés et un spécialiste intégré du CIM. Enfin, la coopération germano-algérienne se concentre en priorité sur la protection de l'environnement, la gestion durable des ressources naturelles et la sauvegarde de la biodiversité, l'adaptation au changement climatique et la promotion des technologies et innovations respectueuses de l'environnement. Le principal commettant de la GIZ est le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ). GIZ International Services travaille également en Algérie dans le domaine de la santé et de la promotion du secteur privé, principalement pour le compte de l'Union européenne.