Cette opération sera concrétisée à la faveur de la mise en commun des compétences et des savoir-faire algériens et sud-africains. Le premier drone supersonique africain verra le jour en 2016 en Algérie dans le cadre de la coopération scientifique avec l'Afrique du Sud, a annoncé le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique, en marge de la cérémonie de clôture du Salon international des véhicules aériens autonomes (UAV). L'institut d'aéronautique de l'université de Blida a été choisi à ce titre pour accueillir le site d'implantation de la plate-forme de production où la mise en place des équipes mixtes est prévue le 1er janvier 2015 pour un délai de réalisation de 18 mois. Cette opération sera concrétisée à la faveur de la mise en commun des compétences et des savoir-faire algériens et sud-africains, a-t-il souligné, rappelant qu'une convention de coopération scientifique entre les deux pays a été signée vendredi dernier au Centre des conventions d'Oran (CCO). Cet accord, conclu en présence du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki, met en partenariat l'université de Blida et le Conseil pour la recherche scientifique et industrielle (Csir) d'Afrique du Sud, pays invité d'honneur du Salon. Les drones supersoniques se distinguent des autres types de véhicules aériens autonomes par leur turbo-réacteurs qui leur permettent d'atteindre une vitesse importante, a-t-on encore expliqué, tout en rappelant que la conception et la fabrication des autres catégories de drones est «déjà parfaitement maîtrisée en Algérie». Par ailleurs, deux nouveaux drones de conception algérienne sont en cours de réalisation à l'université des sciences et de la technologie Mohamed-Boudiaf d'Oran (Usto-MB), «L'expérimentation des deux modèles par simulation numérique a été accomplie avec succès et les prototypes seront bientôt réalisés», a précisé à l'APS le professeur Bachir Imine, directeur du Laboratoire d'aéronautique et des systèmes propulsifs (Lasp) de l'Usto-MB. Les deux drones présentent des performances aérodynamiques intéressantes pour divers domaines d'application civile (cartographie urbaine, surveillance des forêts), a affirmé le Pr Imine dont le laboratoire figure parmi les structures de recherches algériennes participant au Salon international des UAV qui se tient au Centre des conventions (CCO) «Mohamed Benahmed». Le premier drone, dit à «aile ventilée», appelé aussi «fanwing», fait partie de la catégorie d'engins volants capables de rester dans l'air sur une zone limitée et pour une période de temps prolongée, a-t-il expliqué, faisant valoir l'avantage de leur vitesse réduite permettant des prises de vue de grande netteté via l'appareil-photo embarqué. Le deuxième drone, dit «à silhouette d'hirondelle», présente quant à lui des performances liées à sa capacité à embarquer des systèmes plus lourds, a indiqué Pr Imine dont le laboratoire a déjà à son actif la réalisation, en avril dernier, d'un drone à usage environnemental. Inauguré vendredi dernier par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki. Une autre convention de coopération avait été également signée, à l'inauguration du salon, entre le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et l'Agence allemande d'aéronautique et du spatial. L'accord algéro-allemand a pour objectif, quant à lui, de consolider la formation dans un large spectre de domaines technologiques dont l'aéronautique, le spatial, la robotique et les énergies renouvelables. Le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique s'est en outre félicité de l'engouement suscité auprès du public par le Salon dédié aux UAV, lequel a mis en évidence «l'importance du réservoir des compétences algériennes à même de contribuer à la mise en place de la stratégie nationale axée sur la sécurité et souveraineté du pays». Le Salon international des UAV a été organisé dans le cadre du 60e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954, avec la participation des universités, des centres de recherches algériens et des institutions nationales telles que le ministère de la Défense nationale et la Compagnie nationale «Air Algérie». Ont également pris part à cette rencontre des universités et des établissements scientifiques étrangers spécialisés dans le domaine de l'aéronautique, représentant plusieurs pays dont l'Allemagne, le Brésil, l'Espagne, la France, le Royaume-Uni, la Russie et la Tunisie. Ce salon a été organisé par le Centre national de recherche scientifique et technique en soudage et contrôle (CSC), en collaboration avec la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique.