Le procès de 10 individus dont des membres de la famille du terroriste Abdelhamid Abou Zeid, accusés d'appartenance à un «groupe terroriste international» spécialisé dans l'enlèvement de touristes étrangers dans le sud algérien, sera réexaminé le 30 décembre prochain par le tribunal criminel d'Alger. Cette affaire, selon le rôle de la seconde session pour 2014 du tribunal criminel d'Alger, sera réexaminée à la fin du mois de décembre prochain. Le tribunal criminel d'Alger avait prononcé en 2012 des peines allant de 10 ans de réclusion à la perpétuité à l'encontre des accusés dont Ghadir Mohamed, dit Abdelhamid Abou Zeid, abattu en 2013 après les événements du complexe gazier de Tiguentourine. La véritable identité d'Abdelhamid Abou Zeid (Ghadir Mohamed) a été révélée pour la première fois lors de l'ouverture de ce procès le 2 janvier 2012 par le tribunal criminel d'Alger. Selon l'arrêt de renvoi, le groupe terroriste dirigé par Abou Zeid activait entre le désert algérien et les pays du Sahel, et avait pour objectif d'enlever des touristes étrangers en vue de demander des rançons. Le dénommé Abou Zeid a adopté, selon la même source, «une nouvelle stratégie consistant à recruter des contrebandiers (drogue, carburant et armes) activant dans cette région du Sahara dans le but de les utiliser dans l'exécution de plans criminels». Outre le recrutement de nouveaux éléments pour renforcer le groupe, les mis en cause fournissaient aux terroristes des denrées alimentaires, du carburant et des devises et utilisaient le trafic de drogue pour financer l'achat d'armes. Le même groupe composé de terroristes de diverses nationalités organisait de faux barrages dans le sud pour voler des voitures de type 4x4 aux citoyens en vue de les utiliser dans des attentats terroristes, dont l'attaque armée ayant visé des éléments de la Gendarmerie nationale à El Goléa en 2006. Les mis en cause ont reconnu durant l'enquête judiciaire avoir soutenu le groupe terroriste dirigé par Abou Zeid. Rappelons que parmi les affaires liées au terrorisme, programmées pour le 29 du mois de décembre prochain figure celle de Kobbi Hocine, à l'origine du démantèlement du noyau du GIA et accusé ainsi que 6 autres terroristes présumés d'appartenance à un groupe terroriste ayant semé la terreur, durant les années 90, et mené des attentats à l'explosif dans des lieux publics, faisant plusieurs morts et blessés outre les cas de viol et d'enlèvement. Le tribunal criminel examinera le 30 décembre prochain une nouvelle affaire impliquant Mokhtar Belmokhtar et un autre mis en cause pour appartenance à un groupe terroriste activant à l'étranger et dans le pays. Parmi les affaires complexes enrôlée lors de cette session, le tribunal examinera l'affaire Kechniti Redouane (2 décembre), poursuivi pour tentative de meurtre et auditionné par un juge d'instruction français pour détention d'informations importantes sur l'affaire des moines de Tibéhirine, selon une source judiciaire. Le tribunal criminel aura en outre à trancher le 31 décembre prochain à l'affaire liée au trafic de migrants par un groupe criminel organisé dans laquelle sont impliqués neuf individus. Le rôle du tribunal criminel, apprend-on, comporte d'autres affaires de droit commun essentiellement liées au trafic de drogue (9 affaires), à l'homicide volontaire (28 affaires), à l'atteinte à la pudeur, à l'inceste, aux faux et usages de faux et aux vols.