Le nouveau décret a réservé au ministre de l'Habitat de larges prérogatives en ce qui concerne la restructuration de l'Aadl Le ministre sera celui qui désigne et qui licencie le DG de l'Aadl qui, elle, s'occupera de la totalité des projets visant à développer le secteur. Ce n'est plus comme avant. Désormais c'est l'Agence nationale de l'amélioration et du développement du logement (Aadl) qui sera en charge des projets de logements publics ainsi que des équipements qui vont avec. Face à la crise du logement qui prévaut et la tension croissante, l'Aadl reprend les rênes, avec en main de larges prérogatives et missions accordées par le gouvernement. En effet, selon le nouveau décret exécutif n° 14-298 du 21 octobre 2014, publié dans le Journal officiel, l'Aadl s'occupera d'une façon directe de l'ensemble des projets visant à développer le secteur de l'habitat, ainsi que la gestion des opérations d'inscription des citoyens voulant acquérir des logements publics. L'agence aura pour mission également la gestion, la commercialisation des logements publics, ainsi que leur gestion immobilière. Le sixième article du décret en question, souligne la possibilité pour l'Aadl d'acquérir des actions dans des institutions économiques publiques ou de créer des filiales concernant les activités, qui relèvent de son champ d'action. Ainsi, la gestion immobilière a été retirée à Gest-Immo, filiale de l'Aadl. Celle-ci a fait l'objet d'un rapport «accablant» établi par l'Inspection générale des finances (IGF), et qui a levé le voile sur des failles importantes, dont notamment un dysfonctionnement dans la gestion de son budget. Le décret englobe également des articles dédiés à la restructuration de l'Agence (Aadl), et ce, en rétablissant ses structures régionales. Ces articles portent sur la régulation du travail du conseil d'administration de l'Aadl, ainsi que ses missions. La direction générale de l'Agence serait sous la houlette d'un directeur général, épaulé dans ses fonctions par quatre directeurs généraux adjoints. Ces derniers sont désignés sur la base d'une proposition du DG de l'agence, qui par la suite, se fera par une décision du ministre de l'Habitat, et qui seront démis de leur fonction par le même modus operandi. Le DG de l'Agence est nommé par décret exécutif sur proposition du ministre de tutelle et son licenciement s'opère de la même façon que sa désignation. Par ailleurs, le nouveau décret a réservé au ministre de l'Habitat de larges prérogatives en ce qui concerne la restructuration de l'Aadl. En d'autres termes, M.Tebboune a repris l'Aadl en main. Pour rappel, M.Tebboune a opéré un changement à la tête de l'Agence à la fin 2012, en désignant Lyes Benidir, ancien cadre du ministère de l'Habitat, comme DG de l'Aadl. M.Tebboune a indiqué par le passé que l'organisation de l'Agence a été totalement revue, dans l'optique de mener à bien ses missions et affronter les défis auxquels elle fait face, notamment les 230.000 logements inscrits dans le cadre de l'actuel quinquennat, ainsi que 1,6 million d'unités durant le quinquennat 2015-2019. Il convient de souligner dans ce sens, que 87.000 logements location-vente devront être lancés avant la fin de l'année. A noter que la commission de recours du ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville a enregistré 19 301 recours, dans le cadre du programme Aadl 2013, dont plus de 11.000 ont été traités. Le ministère a indiqué qu'un nombre élevé de dossiers de recours avaient été examinés par la commission mais sans qu'elle n'ait pu adresser les réponses aux souscripteurs concernés en raison d'absence d'adresse précise de ces derniers.