Malgré une côte de 1 200 kilomètres, les Algériens mangent de moins en moins de poisson Des perspectives prometteuses à l'horizon 2020 ont été tracées par le gouvernement pour le secteur des ressources halieutiques. Les thématiques de ce programme ambitieux dénotent la contribution du programme des Nations unies pour le développement avec un appui de la FAO. C'est ce qui a été retenu lors du regroupement régional «Est» de consolidation de la stratégie nationale et du programme quinquennal 2014/2019, organisé lundi dernier à Annaba. Une rencontre dont la cérémonie d'ouverture a été présidée par le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi. A l'ordre du jour de cette rencontre, des travaux de l'Atelier régional Est, consacrés à la consolidation de recommandations issues du processus de concertation et de la validation du plan opérationnel Aquapêche 2020. Dans son intervention d'ouverture, M.Ferroukhi, a expliqué les grandes lignes de ce programme et ses objectifs. «Ce programme vise outre, la mise en place d'une politique de développement adéquate pour le secteur, l'augmentation de la production halieutique pour atteindre 20 000 tonnes par an. Revenant sur le processus d'élaboration de la stratégie nationale de développement du secteur des ressources halieutiques et l'aquaculture, le commis de l'Etat a fait savoir que 21 rencontres ont été organisées à l'échelle nationale, regroupant tous les acteurs et professionnels du secteur de la pèche». Selon les propos de M. Ferroukhi, l'augmentation de la production du poisson, doit être soumise à des règles dont la rationalisation de la biomasse, ainsi que sa protection. Notons dans le même sillage que, ce projet d'appui à la formulation de la stratégie nationale de la pêche et de l'aquaculture, en collaboration avec le Pnud et la FAO, est suivi avec une attention particulière, notamment pour la pêche artisanale. Aussi et selon les différentes interventions, ce projet a permis de consolider le programme opérationnel du plan Aquapêche 2020 pour la mise en place du plan d'action du programme quinquennal 2015 à 2019. «Cette perspective ambitieuse pour le secteur de la pêche, à travers cette stratégie de développement de la pêche et de l'aquaculture va permettre de générer quelque 30.000 emplois à l'horizon 2020», a estimé le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques. S'agissant de la phase finale de ce programme, le commis de l'Etat a fait savoir qu'après la fin de deux altiers similaires, prévus le 20 et 23 du mois en cours, à l'ouest et au centre du pays «la rencontre nationale prévue le 4 décembre, marquera l'achèvement d'une étape importante, en l'occurrence celle de l'adoption finale du plan quinquennal Aquapêche 2020, a fait savoir le ministre. Sur la hausse du chiffre d'affaires, le ministre a estimé que le dialogue avec les partenaires de la Chambre nationale de la pêche va leur permettre de résoudre les problèmes du secteur de façon finale et de réaliser les objectifs tracés dont, un chiffre d'affaires de l'ordre de 110 milliards de dinars. Profitant de l'occasion, le responsable du département de la pêche, a énuméré les grands projets prévus dans son secteur: réfection des ports de pêche, réalisation d'abris de pêche et développement du partenariat avec l'étranger dans le cadre de la coopération avec le programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et l'Organisation mondiale de l'alimentation et l'agriculture (FAO), entre autres projets. En marge de la rencontre qui a regroupé des professionnels du secteur venus des wilayas de Béjaïa, Jijel, Skikda, El Tarf, Sétif, Guelma et Annaba, le ministre a annoncé lors d'un point de presse que la reprise de l'exploitation du corail se fera début 2015 et elle se fera par le biais de concessions qui seront attribuées après un appel d'offres». Et d'ajouter: «Des centres de formation de pêcheurs vont s'ajouter à ceux qui existent déjà ainsi qu'une agence nationale du corail à El Kala.» Interpellé sur la hausse des produits halieutiques, devenus inaccessibles pour le consommateur, notamment la sardine coûtant les 500 DA le kg, le ministre, avec une fuite en avant comme réponse, a estimé que «la demande de poisson actuelle dépasse de loin l'offre, ce qui explique la cherté de ce produit chez les détaillants». «La production annuelle étant actuellement d'un peu plus de 100.000 tonnes pour une demande qui avoisine les 200.000 tonnes, il y a donc lieu de se tourner également vers l'aquaculture maritime et en eau douce», devait-il ajouter. Sur la révision de la hausse du quota de pêche du thon rouge, pour l'Algérie, le commis de l'Etat, s'est montré très satisfait quant à la résolution, reconnaissant le tort fait à l'Algérie, «Nous arrivons à pêcher notre quota dans les temps et dans les règles de l'art. Des négociations sont en cours, dans ce sens, puisque nous avons prouvé notre bonne position et que l'Algérie dispose actuellement d'une flotte de huit bateaux qui a augmenté en l'espace de deux campagnes», a-t-il répondu. S'agissant des nouveaux acquis pour la wilaya de Annaba, le commis de l'Etat a fait savoir que la cité Seybouse, va bénéficier d'un port «il est question de construire un port à proximité de la Cité Seybouse et les études de faisabilité sont actuellement en cours». Et d'ajouter que «les abris de pêche de Aïn Barbar et de Chétaïbi vont bénéficier d'un aménagement bien approprié». Toutefois, il est à noter que ces rencontres ont permis de faire participer tous les intervenants du secteur dans l'élaboration du plan opérationnel Aquapêche à travers le recueil de recommandations et avis.