Les violences liées à des manifestations islamistes et une fusillade ont fait trois morts, dont un général d'armée, et au moins 26 blessés, vendredi en Egypte, ont indiqué des forces de sécurité et des responsables sanitaires. Les manifestants répondaient à l'appel de mouvements islamiste qui n'ont toutefois pas réussi à mobiliser. Seules quelques marches regroupant des dizaines d'islamistes ont eu lieu en début d'après-midi. Elles ont été rapidement dispersées par les forces de sécurité, qui mènent depuis la destitution de M. Morsi, une sanglante répression contre ses partisans. A Matariya, point central des manifestations en début d'après-midi au Caire, une personne a été tuée avant que les forces de sécurité ne dispersent un rassemblement, ont indiqué les forces de sécurité. Quelques heures avant les manifestations, un général avait été tué et deux soldats blessés par des inconnus dans le faubourg de Gesr al Suez au Caire. Plusieurs hommes dans une voiture banalisée ont ouvert le feu sur une aire de stationnement, rapporte l'agence de presse officielle Mena qui cite un communiqué de l'armée. L'un des deux militaires a ensuite succombé à ses blessures. Les agresseurs ont réussi à prendre la fuite. Le ministère de l'Intérieur a également annoncé avoir déjoué une dizaine d'attentats à la bombe et l'arrestation de 224 personnes dans toute l'Egypte. Un officier a été blessé par un tir d'arme à feu à Alexandrie tandis que quatre policiers étaient blessés par une bombe improvisée à Charkiya dans le delta du Nil. A Al Arich, localité située dans le nord du Sinaï, six policiers ont été blessés par une mine. Des heurts se sont également produits à Beni Soueif, dans lesud du pays, et à Kafr Cheïkh, dans le delta du Nil. Depuis que l'armée égyptienne a renversé en juillet 2013 le président Mohamed Morsi issu du mouvement des Frères musulmans, des groupes islamistes armés mènent des opérations meurtrières à travers le pays, notamment au Caire et dans la péninsule du Sinaï. Le "Front salafiste" avait appelé la jeunesse islamiste à manifester "dans le calme" ce vendredi contre le pouvoir. Les rassemblements devaient se poursuivre dans la soirée. Le Front salafiste a publié un communiqué demandant aux manifestants de rester calmes.