Pas de problème. Cette fois, c'est dit sans dérision. La sécurité, la maintenance et la durée dans le temps de tous nos téléphériques et télécabines sont désormais assurées. Bien plus que cela, il est prévu qu'a terme l'Algérie assurera les études et la construction des téléphériques. L'un des deux leaders mondiaux du transport par câbles, le groupe français Pomagalski dit Poma (racheté par un industriel italien), dont le siège est à Grenoble, s'est associé, jeudi dernier, avec l'entreprise du métro d'Alger (EMA) et l'Entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa). Une association qui a donné naissance à «l'Entreprise de transport algérien par câbles» (Etac). Sans problème non plus quant à la règle des 51/49% qui a été appliquée à cette société mixte. C'est une association gagnant-gagnant. Pour au moins une raison. La France pense très peu à ce moyen de transport par câbles. Elle n'y voit qu'une infrastructure pour ses stations de skis. D'où l'intérêt de Poma de se tourner vers l'international. Elle compte à son actif des milliers de téléphériques, tramways aériens, funiculaires, télésièges, etc.) dans près d'une centaine de pays. A titre d'exemple, le tramway aérien de New York, c'est elle. Dans son communiqué, le groupe grenoblois précise que «l'Etac va assurer la gestion, l'optimisation et l'entretien du réseau actuel, mais aussi les études, la construction, l'exploitation et la maintenance de tous les nouveaux appareils». Et d'ajouter: «Ce partenariat franco-algérien va donner naissance au premier opérateur mondial de transport urbain par câble.» En clair, Poma va ainsi passer à la première place devant son concurrent allemand le groupe Doppelmayr-Garaventa. Voilà qui devrait faire taire, une bonne fois pour toutes, tous les malintentionnés qui s'évertuent à faire croire que le 51/49% inhibe les investisseurs. Ceci dit, la nouvelle entreprise Etac créera 200 emplois dans l'immédiat pour atteindre 500 emplois dans 2 ans. Elle démarre en Algérie avec 7 chantiers tandis qu'une dizaine d'autres projets figurent dans son carnet de commandes. Ainsi, dans toutes nos villes où la topographie l'exige, la solution du transport urbain par câbles sera adoptée. Y compris pour nos futures stations de skis. Y compris aussi pour nos parcs d'attractions où pourront dominer les grandes roues. En attendant et comme souligné plus haut, nous n'aurons plus de problèmes avec nos téléphériques qui tombaient souvent en panne. Les nouvelles télécabines reliant Bab El Oued à Bouzaréah sont plus que sécurisées. Enfin, là où la densité humaine est regroupée dans des reliefs en pente, toutes les solutions de transport par câbles seront possibles. D'autre part et si le transport par câbles est utilisé en Europe et en Amérique, en Afrique et au Moyen-Orient c'est l'Algérie qui ouvre la marche. A terme, Poma, grâce à l'Etac, pourra penser à conquérir le marché africain. Cet exemple de partenariat algéro-français illustre on ne peut mieux l'esprit «d'équilibre» souhaité par le Premier ministre français Emmanuel Valls et relayé par son ministre de l'Industrie lors de la réunion du Haut Comité algéro-français qui vient de se tenir à Paris. Du coup, les investissements algériens en France qu'ils réclament prennent un caractère de bonus. D'autant qu'ils ont eux-mêmes quelques difficultés à gérer leur économie prise dans le tourbillon de la financiarisation de l'économie mondiale en général. Un tourbillon contre lequel nos industriels ne sont pas encore équipés pour bien s'accrocher. Ceci étant précisé, souhaitons que le transport urbain maritime connaisse le même élan en Algérie que celui du transport par câbles. Pas de problème?