Les partis représentés dans cette instance ont entrepris chacun de son côté des rencontres de proximité, regroupement et des actions de sensibilisation sur le terrain. L'Instance de suivi et de consultation de l'opposition (Isco) tiendra, aujourd'hui une rencontre au siège du RCD à Alger. Selon un des membres de cette instance, M.Saïdani, la réunion portera sur la finalisation du projet de règlement intérieur de la Cnltd. La proposition d'un plan d'action, notamment la préparation des rencontres thématiques sur les thèmes de la transition démocratique et l'institution d'une instance indépendante et permanente de la gestion des élections, figure également à l'ordre du jour de cette réunion. Il s'agit également d'initier des rencontres régionales de sensibilisation, selon notre interlocuteur. Les partis représentés dans cette instance, à l'image du MSP, Nahda, Jil Djadid et le RCD, ont entrepris chacun de son côté des rencontres de proximité, regroupement et des actions de sensibilisation sur le terrain. Le RCD a organisé récemment des regroupement au niveau des wilayas de Tizi Ouzou, Béjaïa, Chlef, Constantine, Boumerdès, Bordj Bou Arréridj et Batna. Tahar Benbaïbèche s'est déplacé, il y a quelques jours dans la capitale de l'ouest du pays (Oran) où il a tenu une rencontre avec les militants de cette région, un conclave auquel se sont associés d'autres personnalités à l'image du coordinateur du Pôle des forces de changement, Ali Benflis. Ce type d'action de proximité sera réédité au cours de cette semaine, selon les responsables de cette coalition de l'opposition. Il s'agit de rencontres communes initiées par l'Isco qui seront menées à travers le territoire national et auxquelles participeront tous les militants et sympathisants de partis partenaires dans cette instance. L'objectif recherché est globalement de faire adhérer les citoyens à la revendication liée au changement pacifique et apaisé à travers l'instauration d'une transition démocratique et particulièrement porter le mot d'ordre d'une urgence d'organiser une élection présidentielle anticipée suivie par l'élaboration d'une Constitution consensuelle et l'enclenchement d'un nouveau processus électoral. Lequel processus sera précédé par la mise en place d'une instance indépendante et permanente qui chapeautera toutes les opérations électorales à venir, explique-t-on en substance. Pour rappel, un fait marquant s'est produit ces derniers temps. Il s'agit des rencontres tenues par la délégation de l'Union européenne, conduite par le diplomate belge Bernard Savage, avec des partis de l'opposition, lesquelles ont soulevé un tollé. Initiées par le chef de division Maghreb du service européen pour l'action extérieure, ces entretiens ont suscité des critiques des partis proches du pouvoir, notamment le FLN, le RND et le MPA ainsi que le PT. Selon eux, ces rencontres coïncident avec l'appel de la Cnltd à une élection présidentielle anticipée. La délégation est venue dans le cadre des réunions des deux sous-comités chargés des affaires économiques, sociales et politique, prévu dans l'Accord d'association algéro-UE signé en 2002 et entré en oeuvre en 2005. Cette délégation a rencontré l'ex-chef de gouvernement, Ali Benflis, le FFS, le FLN et la Cnltd. Cette série de rencontres avec les principales forces politiques entre dans le cadre des réunions du sous-comité de dialogue politique avec l'Algérie. Ces rencontres, selon le chef de la délégation, «tournent autour de la situation politique en Algérie, ainsi que les relations de l'Algérie et l'Union européenne». M.Savage a rappelé que «cette délégation est aussi en Algérie pour des réunions des différents sous-comités, dans le cadre de l'Accord d'association avec l'Union européenne». «Il n'y a pas d'objectif spécifique à ces consultations, ça fait partie des échanges standards et du dialogue politique continu entre l'Algérie et l'UE», a-t-il ajouté. Lors de cet entretien, le candidat à l'élection présidentielle d'avril 2014 a présenté sa proposition d'un processus global de règlement de la crise politique. Ali Benflis a déclaré à ce sujet: «Nous avons fait connaître nos positions sur la crise politique, expliquée au peuple algérien. Il s'agit du constat sur la crise dangereuse qui guette l'Algérie en raison de la vacance du pouvoir et sa solution qui nécessite le recours au changement ordonné, graduel et apaisé par l'arbitrage du peuple souverain, par des élections transparentes supervisées par une instance indépendante...» Tahar Benbaïbèche, président d'El-Fadjr El Djadid, Nourredine Bahbouh, président de l'Ufds, Djamel Benabdesselam, président du FAN et Mohamed Djahid Younsi, président d'El-Islah, ont participé à cette rencontre. Dans le cadre des relations entre l'UE et l'Algérie, des réunions bilatérales régulières ont eu lieu en 2013, au titre de l'Accord d'association (notamment une réunion du sous-comité «Dialogue politique, sécurité et droits de l'homme» en mai). M.Barroso, président de la Commission européenne, s'est rendu en Algérie (du 7 au 9 juillet), ce qui a permis, entre autres, la signature d'un protocole d'accord sur un partenariat stratégique en matière d'énergie.