L'Union européenne a entamé, hier, une série de rencontres avec les partis de l'opposition et des personnalités nationales, certainement pour s'enquérir de leur démarche et pour avoir leur point de vue sur la situation en Algérie. Dans la matinée, la délégation, conduite par Bernard Savage (chef du département Maghreb), accompagné de Marek Skolil (ambassadeur de l'UE en Algérie), Dirk Buda (conseiller à la délégation), Luis Miguel Buenopaddilla (chef du bureau Algérie), a été reçue par Ali Benflis, ancien candidat à l'élection présidentielle du 17 avril 2014 et coordinateur du Pôle des forces du changement (PFC), au siège de sa permanence à Alger. L'entretien s'est déroulé en présence d'autres membres du PFC, à savoir le président du mouvement El Islah, Mohamed Djahid Younsi, Djamel Benabdeslam (président du Front de l'Algérie nouvelle), Tahar Benbaïbeche (président du parti El Fadjr El Djadid) et Noureddine Bahbouh (président de l'Union des forces démocratiques et sociales). Dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, la permanence de Ali Benflis a indiqué que l'Union européenne s'est enquise de la perception et de la position de l'opposition nationale à l'égard de la crise politique à laquelle l'Algérie est actuellement confrontée. Selon la même source, M. Benflis a «procédé à une présentation de sa proposition d'un processus global de règlement de la crise politique, qu'il a déjà porté à la connaissance du peuple algérien». Il a remis à la délégation de l'UE «un aide-mémoire portant sur cette proposition qui aménage, souligne le communiqué, un changement démocratique ordonné, graduel et apaisé».