Une artiste infatigable La clôture de cette 7e édition est prévue pour ce soir à l'esplanade de la place du 1er-Novembre. Comme toutes les éditions du festival, les soirées musicales de cette nouvelle édition se suivent et ne se ressemblent pas. Mais à chaque soirée et chaque moment suffit son ambiance. L'affluence est toujours de mise, elle diffère de soirée en soirée, mais elle va crescendo. Trois genres musicaux sont passés devant le nombreux public de l'esplanade de la place du 1er-Novembre, le chaoui, le kabyle et le targui. Amirouche Ighounem dans le style chaoui moderne, Zingdah (Zénète de Ouargla) était au programme en plus de l'autre groupe guitare touarègue, Toumast, qui a de son côté enchanté le public par ses sonorités tirées du blues touareg, il a su créer une bonne ambiance. La star incontestable de cette soirée était, sans conteste aucune, Malika Domrane. Elle a su bercer son public par sa douce voix et sa forte présence sur scène. Elle est passée en dernier, aux environs de minuit, malgré les conditions climatiques peu favorables, une bonne partie du public est restée pour suivre sa belle prestation. Egale à sa réputation de bête de scène, Malika Domrane a fait un tabac «dommage, elle a tardé à monter sur scène». Une grande partie du public composé essentiellement de familles kabyles installées depuis bien longtemps ici, à Tam, n'ont pas pu résister au froid... Comme à chacune de ses sorties, elle n'a pas oublié Matoub Lounès, dont l'âme a plané sur l'Ahaggar, mardi dernier, grâce à l'hommage rendu par l'une de ses plus confidentes de son vivant, Malika Domrane, en l'occurrence. Elle lui a rendu hommage pour tout ce qu'il a fait pour la culture berbère en général, la langue amazighe et la culture kabyle en particulier: «Je m'appelle liberté et je refuse d'obéir... je porte en moi toujours la cicatrice de cette douleur inaltérable... à chaque souvenir de toi Lounès, je ne peux réprimer mes larmes qui coulent comme une source intarissable...», chantait Malika Domrane pour rendre hommage à son grand ami, Matoub Lounès dans la capitale de l'Ahaggar pour dire que son combat n'est pas vain. Mieux, il a franchi les frontières de la Kabylie pour gagner toute l'Algérie, voire toute l'Afrique du Nord. Pour la soirée d'hier, le public devait avoir droit à un autre plateau varié, aussi riche que composé de B'nat El Maghra (Ahellil de Timimoune), Tafert (chaoui moderne), Zdek Mouloud (kabyle acoustique) et l'autre star montante de la chanson touarègue Kader Terhanine. Quant à ce soir, pour la cérémonie de clôture, une pléiade d'artistes est attendue sur la scène du 1er Novembre. Il s'agit de Yacine Zouaoui (chaâbi kabyle), Douag Mohamed (musique m'zab), Belbèche Hamid (chaoui moderne) et Imerhane (guitare touarègue). Il est à noter, par ailleurs, que durant les matinées se tiennent, depuis trois jours, lundi, mardi et mercredi, des journées d'études consacrées à l'évolution de la chanson amazighe dans ses différents styles, chaoui, targui, m'zab, kabyle et chenoui. Badi Dida, Dajbia Ammour, Hamza Mohamed, Boudra Aïssa, Ammar Zentar, entre autres... chacun de son côté a essayé d'apporter des témoignages et des éclaircissements sur les différentes expériences qu'a connues chaque genre musical dans sa région.