Le comédien Hamid Bentayeb fait partie de la même promotion que Mohamed Fellag, Azeddine Medjoubi, Sonia. Tous ont fréquenté l'Institut des arts dramatiques de Bordj El Kiffan au début des années 1970. Hamid Bentayeb a été assassiné le 25 juin 2001 à Boudouaou. Le Théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou compte rendre cette semaine un vibrant hommage à l'artiste Hamid Bentayeb. Cette activité s'inscrit dans le sillage du programme de ce théâtre régional qui peine toujours à décoller, en dépit des moyens énormes mis à sa disposition par le ministère de la Culture. C'est sans doute pour combler les insuffisances et l'absence de productions de qualité que les responsables de ces établissements ont recours à des hommages. Ce n'est pas que les comédiens auxquels sont rendus les hommages ne le méritent pas, loin s'en faut, mais la vocation première d'un Théâtre régional n'est-elle pas d'abord et avant tout de produire des pièces de théâtre, en mesure de drainer les foules et d'arracher des prix? Revenons à l'hommage à Hamid Bentayeb. Cet artiste, pour rappel, est né le 10 juin 1950 à Tizi Ouzou. Le coup de starter de son parcours artistique a été donné avec sa formation à l'Institut national des arts dramatiques (Inadc) de Bordj el Kiffan (Alger). Il y a passé 4 ans de formation (1968 à 1972) «avant d'entreprendre durant son Service national ses premières activités d'animation théâtrale». C'est au sein de l'institution militaire qu'il réalisa l'adaptation, la traduction (à l'arabe parlé) et la mise en scène des pièces comme Le fleuve de la folie de Tawfiq el Hakim et Le conférencier et la demande en mariage de Tchekhov. Il y a lieu de rappeler également que Bentayeb fait partie de la même promotion que Dalila Helilou, Mohamed Fellag, Azeddine Medjoubi et Sonia. Quant à sa carrière professionnelle dans le domaine, il y a lieu de noter que Hamid Bentayeb a été comédien au Théâtre régional d'Oran (1974 à 1977) dans les pièces Erriihane de Abbas Lekhdar et Hammam Rebbi» de Abdelkader Alloula et à la radiodiffusion (Chaîne I, II, III). A la télévision algérienne, il jouera dans la série Chambre 28 de Malek Bouguermouh et dans le film Libération de Moussa Haddad (1980 à 1988). Il a consacré sa vie au théâtre avec différents mouvements associatifs et théâtres universitaires en qualité de professeur d'arts dramatiques, metteur en scène et traducteur adaptateur, relève-t-on dans sa biographie rendue publique à l'occasion de l'hommage qui lui est rendu à Tizi Ouzou. On apprend aussi qu'en 1992, le même comédien a réalisé un monologue en tamazight Targit de Mohia, mise en scène de la pièce théâtrale Nîel fettous,yali-d qejjir (enterrer un bras, remonte un pied) de l'association culturelle Kateb-Yacine d'Iferhounène, puis avec la même troupe d'Iferhounène, la réalisation de la pièce Mohand Uchabane écrite par Mohia. A partir de novembre 1993, il participe à la création de la troupe de théâtre universitaire de la Cuta à Ben Aknoun et à la réalisation de Antigone de Brecht en arabe. Puis en 1996, il réalise un monologue Cfawat n Yiwen Udarwic et la pièce Journal d'un fou de Gogol avec l'interprétation polyvalente de Kachi Hachimi de la troupe Iguellilen d'Iferhounène. Le 20 avril 2001, il faisait sa dernière apparition sur scène, c'était à la bibliothèque urbaine d'El Mohammadia d'Alger où il avait fait une lecture-spectacle d'extraits de la pièce théâtrale Le cadavre encerclé de Kateb Yacine ainsi qu'une présentation de Targit de Mohia. Hamid Bentayeb fut assassiné le 25 Juin 2001 à Boudouaou. Le programme de l'hommage en question comprend la présentation d'une pièce théâtrale pour enfants, ainsi que des témoignages sur la vie et l'oeuvre de Hamid Bentayeb. Il y aura aussi une projection d'une vidéo, des extraits de la pièce Le journal d'un fou présentés par Hachimi Kachi...