Le ministre a exigé une parité dans les types de sonorités amazighes Le coup d'envoi officiel des festivités de célébration du premier jour de l'An amazigh 2965 a été donné à Bouira en présence du ministre de la Communication Hamid Grine. Parmi les festivités qui ont caractérisé cette célébration, la présence de plusieurs professeurs et éminents chercheurs qui ont cerné le sens, l'origine et la portée de cette journée. Dans une conférence animée par le professeur Halouane Hocine, chercheur, professeur et animateur à la radio, Yennayer a été identifié académiquement. En plus de sa portée sur le plan des valeurs, cette fête est d'abord un facteur de socialisation. Les rites et us sont symboliques. Le couscous aux sept ingrédients, «charcham» un plat de légumes secs cuits à la vapeur pour gonfler, l'interdiction de balayer ce jour devant chez soi, la coupe de cheveux aux enfants... sont autant de traditions ayant des portées et des sens au sein de la société. La célébration de Yennayer reste une occasion pour affermir les liens, perpétuer les relations et les mythes fondateurs. Les halls de la Maison de la culture Ali Zamoum ont aussi abrité plusieurs exposants dans les domaines de l'habillement, de la poterie, de l'art culinaire, du livre. En marge un stand a été réservé à un Salon sur les plantes médicinales et aromatiques, qui se prolonge depuis 3 jours. Précisons que pour la journée du lundi plusieurs communes des régions est et nord-est ont organisé des festivités localement. A la question relative aux raisons qui ont poussé les pouvoirs publics à choisir Bouira, le ministre de la Communication précisera que la Radio nationale la Chaîne II plus précisément a jeté son dévolu sur la wilaya de Bouira en raison de sa spécificité. Le ministre qui a lancé officiellement la 3e radio web, dédiée aux chants, à la musique et sonorités amazighs. Cette chaîne qui utilise le streming audio touche quelque 5 millions 600.000 auditeurs dont 65% installés à l'étranger. «Il reste un potentiel exceptionnel à toucher. Avec ces radios nous permettrons à nos expatriés de rester en contact permanent avec le pays» dira le ministre. Dans un contact direct avec la station d'Alger, le ministre a exigé une parité dans les types de sonorités amazighes. «Nous ferons en sorte qu'il y ait une équité dans les volumes horaires de diffusion des musiques locales amazighes, chaouia, targuie, mozabite, kabyle, chenouie...» annoncera le technicien à partir d'Alger. Le ministre a aussi saisi cette occasion pour visiter la radio de Bouira. En présence des journalistes locaux et nationaux, il invitera le DG de TDA à dire la vérité et ne rien cacher. Le problème, même partiel, des zones d'ombre reste une priorité absolue. Pour plus de performance, le wali a invité le DG dès le mardi prochain pour trouver la solution, du moins à une partie de la wilaya à partir du col de Tachachit Nador sur les hauteurs d'Ath Laaziz. Dans les prévisions pour 2015 cette radio couvrira toute la wilaya grâce aux relais prévus à Chorfa, Dirah, Zougara et Tachachit Nador. Le ministre a aussi lancé officiellement le système Menos et insisté sur l'obligation de relever le niveau de réception de la télévision numérique terrestre au taux national. En fin de sa visite et c'est une habitude chez lui, Hamid Grine a rencontré les représentants de la presse locale. Plusieurs questions relatives à la carte de presse, aux statuts des péagistes et correspondants, à la création d'une édition nationale publique en tamazight. Le ministre, fin communicateur, a répondu à l'ensemble des questionnements en précisant que ce qu'il a engagé en sa qualité de ministre n'est en fait que le contenu des directives du président de la République. «La professionnalisation de la presse est une obligation et un prélude à toute autre réforme» dira en substance le ministre. La formation, le recyclage sont aussi deux moyens nécessaires à cette professionnalisation. «Ces actions menées pour réhabiliter la presse sont le travail de tous. Nous devons participer ensemble.» L'utile et l'agréable Le ministre de la Communication Hamid Grine a effectué hier, une visite dans la wilaya de Bouira. «Je suis à Bouira pour deux raisons essentielles.» La première est pour s'enquérir de l'état de son secteur, dans cette wilaya, c'est l'utile, et la seconde pour assister aux festivités commémoratives de Yennayer, c'est l'agréable. S'agissant du premier événement, le ministre assistera à l'ouverture officielle d'un salon organisé à la Maison de la culture Ali-Zamoum. Il visitera plusieurs stands exposant des habits, des plats culinaires traditionnels, mais aussi un stand dédié aux livres et médias amazighs. Le ministre s'est attardé devant le stand. A notre question de savoir si c'est un sentiment de nostalgie de l'auteur-écrivain-journaliste, le ministre nous répondra que le passé et l'avenir ne sont pas primordiaux, quant au présent, il est investi d'une mission; celle de servir le pays et un secteur, comme la communication.