La mendicité, seule solution pour certains nécessiteux Mounia Meslem, qui s'exprimait jeudi dernier devant les membres du Conseil de la Nation, a reconnu ouvertement qu'il y a eu des irrégularités dans l'octroi de ces cartes. L'argent de la Solidarité sera contrôlé au centime près. Les aides octroyées à tort et à travers ne seront plus tolérées. Le département de Mounia Meslem est en train de recenser les véritables nécessiteux. «La mise à jour des listes des personnes nécessiteuses ou handicapées est en cours de finalisation au niveau des directions de l'action sociale (DAS) à travers le pays», a affirmé la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme. Mounia Meslem, qui s'exprimait jeudi dernier devant les membres du Conseil de la Nation, a reconnu ouvertement qu'il y a eu des irrégularités dans l'octroi de ces cartes. «Les enquêtes ont démontré que parfois les aides ne vont pas aux personnes qui en ont le plus besoin», a-t-elle avoué en précisant que la révision des listes des familles nécessiteuses permettrait la préparation d'une opération de solidarité à l'initiative du ministère pour le mois de Ramadhan. Le couffin du Ramadhan a fait l'objet de plusieurs scandales. Malgré les dispositions prises chaque année, l'opération de distribution du couffin du Ramadhan est marquée par des détournements. Afin d'éviter que ces aides soient détournées, la ministre a assuré, dans ce sens, que les directeurs de l'action sociale «sont en passe de finaliser la mise à jour des listes dans les régions pauvres et les cartes des catégories démunies ainsi que les personnes aux besoins spécifiques pour une bonne gestion des deniers publics et une meilleure orientation des aides publiques». Pour l'année 2015, l'Etat a consacré une enveloppe financière de près de «131 milliards DA pour la prise en charge des catégories défavorisées». L'hôte du Conseil de la Nation a assuré que l'Etat algérien «ne manquera pas à ses engagements envers ces catégories». Autrement dit, la ministre a voulu transmettre un message clair, à savoir, malgré la chute des prix du pétrole, le gouvernement ne va pas abandonner sa politique de solidarité envers les couches sociales les plus démunies. Le département de la solidarité va même revoir sa liste des associations. Dans un souci de rationaliser la gestion des fonds publics, la ministre a précisé que des «instructions ont été données pour l'établissement de listes des associations à caractère social bénéficiant des aides de l'Etat». Selon ses dires, «la priorité sera accordée à celles qui détiennent un programme complémentaire à la politique de l'Etat en matière de prise en charge des catégories vulnérables et défavorisées». Interpellée par ailleurs sur les mesures prises pour l'insertion professionnelle des jeunes, la ministre a affirmé que les programmes de développement social et de gestion du microcrédit relevant de son département ministériel ont permis la réalisation de «2666 projets de développement dans les régions isolées, d'un montant de 7,3 milliards DA en 2014». A propos du sort des jeunes employés dans le cadre des filets sociaux et dont le nombre s'élèverait à 520.000 personnes, Mme Meslem a indiqué que cette mesure était «temporaire» permettant à ceux-ci d'acquérir une expérience professionnelle soulignant la nécessité d'intensifier les efforts pour orienter cette catégorie vers le secteur économique. «La Fonction publique n'est pas tenue d'absorber le taux important de chômage», a-t-elle dit.