Hier, Ifri Ouzellaguen était le lieu privilégié par les politiques pour une série d'actions commémoratives. La célébration du 48e anniversaire du Congrès de la Soummam aura été, cette année, particulière à plus d'un titre. Outre la sérénité qui a caractérisé l'ensemble des festivités initiées à travers le territoire de la wilaya de Béjaïa, il y a lieu de noter le retour en force du parti d'Aït Ahmed et à travers lui, l'action politique en général dans une région soumise à pression depuis bientôt quatre ans. Hier, Ifri Ouzellaguen était le lieu privilégié par les politiques pour une série d'actions commémoratives qui en disent long sur les intentions affichées ou non, des uns et des autres. Côté parti politique, le FFS aura, à ce titre, réussi le pari d'organiser une commémoration grandiose signant ainsi son retour sur le terrain. Placée sous le signe primauté du politique sur le militaire, reprenant ainsi à son compte l'une des plus importantes résolutions politiques du Congrès de la Soummam, les festivités commémoratives initiées par la direction du FFS ont tenté une occasion de retrouvailles conviviales entre militants et cadres du parti. La présence de la majeure partie de l'encadrement du FFS à Ifri Ouzellaguen est un signe qui ne trompe pas sur une cohésion apparemment retrouvée après une crise née à la suite de la démission, avant même la prise de ses fonctions en tant que premier secrétaire du parti, de Bouhadef. La présence, hier, à Ifri-Ouzellaguen, de Djoudi Mameri, Ikhlef Bouiche, Mustapha Bouhadef et bien d'autres cadres du FFS témoigne de l'«union» retrouvée. En prenant part aux actions commémoratives et en écoutant attentivement la lecture du message d'Aït Ahmed, lu par le premier secrétaire par intérim, M.Laskri, c'est toute la symbolique d'un parti qui retrouve la cohésion des rangs après une période de crise qui tend à se dissiper. Le RND, de son côté, a marqué cette date symbole par l'organisation de portes ouvertes à la Maison de la culture de Béjaïa. En présence d'une affluence considérable, le parti d'Ouyahia a profité de cette opportunité pour vulgariser ses activités et ses ambitions sur fond de remise de prix aux initiatives tous azimuts, dont celle des auteurs d'un dictionnaire de tamazight-français, MM.Idris et Mad. Côté archs, on s'est contenté de la symbolique veillée dans la maisonnette même où s'est tenu, le 20 Août 1956, le Congrès de la Soummam. Le rassemblement de quelques délégués, dont Belaïd Abrika, Ali Gherbi, Farès Oudjedi, pour ne citer que ceux-là, s'est poursuivi tard dans la nuit. Les mêmes délégués, qui ont fait preuve d'une union retrouvée, ont procédé, hier, aux recueillements sur les tombes des martyrs du Printemps noir 2001 et ceux de la guerre de Libération (54-62). Le citoyen était, faut-il le souligner, le grand absent à ces activités commémoratives du 48e anniversaire du Congrès de la Soummam, dont la symbolique n'est plus à démontrer.