L'équipe d'Oued M'zi qui vient d'accéder en division III semble armée pour effectuer une belle saison. Les dirigeants laghouatis ont mis le paquet et misé gros pour rafler le jackpot, l'accession en super DII, en procédant au recrutement d'un technicien de haut niveau scientifique et moral, en la personne de Mohamed Mihoubi. Ce technicien scientifique et méthodique, au franc-parler dérangeant mais utile à la collectivité, a fait ses preuves en Arabie Saoudite, aux côtés de cheikh Kermali (CAN 90) à Alger, au Paradou AC, au WA Rouiba et à la DTN, comme adjoint de Georges Leekens, alors entraîneur national. Il a fait appel à son ami et collègue Larbi El Haddi (ex-mondialiste 86) et entraîneur en équipe nationale pour le seconder et réussir la concrétisation de son programme de travail établi en concertation avec les dirigeants laghouatis. Mihoubi, connu et estimé dans le microcosme footbalistique de l'Algérois pour sa gentillesse et sa générosité, a réussi à faire recruter des joueurs de choix et de renom: Khaled Lounici, Aït Belkacem, Benaïssi et Benmakhlouf. Avec les joueurs locaux, dont une petite merveille Belatrèche junior 2e année, né en 1986, Mihoubi, en 20 jours de travail, a réussi à instaurer un état d'esprit, une discipline de groupe et une symbiose digne des grandes équipes. En stage bloqué à Alger jusqu'au 27 de ce mois, date de la première journée où l'IRB Laghouat se produira à El Biar face à la JSEB, l'équipe est soumise au biquotidien et les camarades de Lounici ne rechignent pas à l'effort malgré la chaleur. Après plusieurs matches préparatifs (Réghaïa, équipe de police, CR Birtouta), les Poulains de Mihoubi ont affronté hier à Bologhine le MC Alger pour une dernière mise au point technico-tactique et du schéma organisationnel de l'équipe. «Je suis au stade de l'évaluation pour m'avancer sur les objectifs. D'abord, former un groupe, une équipe ensuite faire un état des lieux comparativement aux équipes adverses», nous déclare Mohamed Mihoubi sur la main courante. Harcelé, le coach laghouati nous met dans la confidence: «Ecoutez, je suis à Laghouat pour un travail à long terme de plusieurs années. Comme vous le savez, avec les dirigeants, les autorités locales et centrales, nous allons mettre en place un projet d'utilité publique à vocation nationale. Un grand centre de formation de jeunes talents. Donc, on est à Laghouat pour longtemps.» Enfin, un véritable vent du Sud commence à souffler, un vent d'espoir pour toute une jeunesse!