Un fait est incontestable: la JSK mérite amplement son titre de champion. L'histoire semble être devenue un recommencement pour la JS Kabylie. S'il lui arrive de s'éloigner du titre de champion d'Algérie, elle y revient presque toujours. En 43 saisons de compétition nationale elle vient d'inscrire pour la 13e fois son sigle dans son palmarès. C'est là un record qui n'est pas près d'être égalé d'autant que l'équipe de la Kabylie ne semble pas vouloir s'arrêter dans sa quête de nouveaux titres. Elle se présente, d'ores déjà, comme le principal candidat à sa propre succession lors du prochain exercice. Cette 13e consécration aurait du être l'une des plus éclatantes pour ce club qui, à certains moments de la saison, paraissait isolé en tête du classement tellement sa domination avait été impressionnante. Mais la pression et la fatigue ont certainement usé ses joueurs qui ont été les auteurs de deux gros ratages à domicile, face au CRB et à l'ASO à la suite desquels la grosse avance qu'elle avait sur l'USM Alger avait fondu comme neige au soleil. D'où le stress et le doute qui se sont emparés de ses dirigeants et de ses supporters qui pensaient la voir arriver, telle une assoiffée, jusqu'au puits sans y boire. Mais grâce à son match nul enregistré à Bordj Bou Arréridj, elle a pris le point qui lui fallait pour s'imposer au finish. L'ASO confirme Nul ne contestera ce titre à la JSK qui a su tenir bon jusqu'au coup de sifflet final mais il faut reconnaître qu'elle est passée par des périodes très délicates dont la première a coïncidé avec le départ du Belge René Taelman de la barre technique et son remplacement par le Français Jean-Yves Chay. Ce changement intervenait au lendemain de deux matches nuls consécutifs à domicile face au CSC et au WAT. Taelman parti et avant que Chay ne soit installé, la JSK dut subir son plus grand échec de la saison à savoir sa défaite, sur le score de 3 buts à 0, au stade de Bologhine face au PAC. A ce moment là, l'équipe de la Kabylie n'était plus première au classement et était devancée par l'ASO Chlef. Malgré une nouvelle défaite au stade du 20 août de Belouizdad face au CRB, elle eut une belle réaction qui lui fit reprendre les rênes du commandement. Une réaction notamment marquée par une victoire à Chlef même. A partir de là, elle ne lâcha plus la 1ère place jusqu'à sa consécration de jeudi dernier. On retiendra, cependant, que ce couronnement aurait pu tourner court dans la mesure où l'USM Alger qui était reléguée à plus de dix points à un certain moment a pu refaire tout son retard. Au sujet de cette équipe, il est bon de souligner qu'elle gardera, pour quelque temps, en travers de la gorge, sa stupide décision d'abandonner la partie à la mi-temps de son match aller contre la JSK. A la suite de cela elle avait, non seulement, eu match perdu par 3 buts à 0 mais elle s'était vu défalquer trois points de son total. Trois points qui ont, peut-être, eu l'importance lors du décompte final. Cette USMA là est restée dans les normes que l'on connaissait d'elle. On dit que son effectif est vieillissant et que s'il continue de la sorte elle ne tiendra plus la route. Le fait est que le championnat algérien est d'une telle faiblesse que des joueurs plus que trentenaires comme Zeghdoud, Dziri ou Hamdoud peuvent s'y montrer performants pour longtemps encore. Un Dziri peut même y jouer à cloche-pied sans risquer d'être ridicule. Cela c'est tout le drame du football algérien au sein duquel les jeunes talents prometteurs se font rares. S'il est une équipe qui mérite bien des salutations, c'est celle de l'ASO Chlef qui a terminé à une remarquable 3e place devant des formations qui avaient mis le paquet à l'intersaison en matière de recrutements à l'image de l'ESS et du CRB. Les Chélifiens, déjà primés la saison précédente avec une victoire finale en coupe d'Algérie, n'ont fait que confirmer tout le bien que l'on pensait d'eux grâce à un des effectifs les plus jeunes du championnat et à la stabilité de son entraîneur, Abdelkader Amrani. Avec l'ASO, on pourrait citer le PAC qui venait d'accéder et d'effectuer ses premiers pas en division 1. Grâce à une remarquable phase aller, l'équipe du Paradou, qui n'a toujours pas de stade, a été la surprise de ce championnat et même si elle a faibli en fin de parcours, elle a marqué de son empreinte la compétition. De son côté, l'ES Sétif en qui on voyait un concurrent pour le titre de champion, eu égard à sa campagne de recrutement, a, partiellement, déçu ses supporters qui ont dû se contenter de la 4e place qu'elle leur a offerte. Ce que nous ne dirons pas du CABBA lequel malgré une crise en début de saison a pu redresser la barre jusqu'à se hisser à la 5e place. Le CRB et le MCA ont déçu Quant au CR Belouizdad il a certainement mieux fait que lors de la saison précédente qui l'avait vu sauver sa place en division1 d'extrême justesse mais la fin du championnat nous a offert un exécrable Chabab qui aurait pu lutter pour le maintien sans que personne ne s'en offusque. Tout comme le CRB, le MC Alger a été à l'image de ce que l'on connaissait de lui c'est-à-dire un club à problèmes. Sa saison en championnat a été plus que médiocre et il peut espérer la sauver en durant au maximum en coupe d'Algérie. Les autres équipes ont été celles qui ont constamment été concernées par la lutte pour le maintien en division1. Parmi elles on re-trouve trois anciens champions d'Algérie à savoir le NAHD, le MCO et le CSC (l'USM Annaba n'est pas celle qui a été couronnée en 1963 mais celle de l'Université). Seul le 3e a failli à sa mission. Le CSC a récolté là le fruit d'une gestion de l'équipe hasardeuse. Des clubs qui se battaient pour se maintenir, il n'était certainement pas le plus faible mais il n'a pas su se montrer régulier. Pour ce qui est du NAHD, il a payé pour une instabilité de son équipe dirigeante qui est venue s'ajouter à celle de son staff technique. En outre il a perdu quelques joueurs essentiels ce qui a fait que sa dégringolade devenait inévitable. Il a su réagir en fin de championnat et cela pourrait lui servir en coupe d'Algérie en attendant la Coupe d'Afrique pour laquelle il est toujours qualifié. Le MCO quant à lui est vraiment revenu de l'enfer. Bon dernier à l'issue de la phase aller avec 9 points, il a réalisé un extraordinaire retournement de situation lors de la phase retour grâce à l'apport d'une nouvelle direction et d'un recrutement en masse lors du mercato d'hiver. Le CAB et le WAT, quant à eux, ont plusieurs fois frôlé la catastrophe mais ont su trouver l'énergie nécessaire au bon moment pour s'en sortir. L'USM Annaba n'a plus que les yeux pour pleurer mais fallait-il s'attendre à la voir se sauver au terme d'une saison catastrophique sur tous les plans? Cette équipe va devoir se reconstruire pour le plus grand bien d'une métropole qui a besoin d'être représentée au plus haut niveau dans notre football. Enfin, pour ce qui est de l'US Biskra, elle était arrivée en division1 avec des idées de grandeur mais elle a vite compris qu'elle avait fait de mauvais calculs. Elle retourne à la division2 où elle devra refaire ses classes en espérant un retour rapide parmi la pseudo-élite du football algérien.