La ministre de la Culture, Nadia Labidi, s'est engagée, jeudi à Alger lors d'une rencontre en hommage à la défunte Assia Djebar, à veiller à ce que l'oeuvre de cette romancière soit traduite en arabe.Dans une allocution prononcée lors de cette rencontre organisée à la Bibliothèque nationale à l'initiative de l'Association algérienne pour les études philosophiques, Mme Labidi a évoqué l'apport de l'écrivaine à l'enrichissement de la culture algérienne, mettant l'accent sur «l'importance de la traduction de l'oeuvre de Assia Djebar et des autres écrivains algériens ayant marqué de leur empreinte la culture algérienne». Organisé sous le thème «Assia Djebar, écrits et prestance», la rencontre a vu la participation de plusieurs écrivains et académiciens qui ont évoqué le parcours de la défunte et sa contribution à la promotion de la culture algérienne. La rencontre a débuté par une intervention de l'écrivain Mohamed Sari qui a présenté un aperçu sur le parcours littéraire et académicien de la romancière. Le romancier Amine Zaoui, a estimé pour sa part que Assia Djebar «a su allier les cultures amazighe, arabe et française», rappelant que la défunte avait contribué à la rédaction du quotidien El Djoumhouria. Le critique de cinéma, Ahmed Bejaoui, a quant à lui évoqué le parcours cinématographique de la romancière et les difficultés qu'elle avait rencontrées dans ce domaine. L'académicienne Afifa Berrarhi a pour sa part mis en exergue la richesse de la personnalité de Assia Djebar. Le romancier Lahbib Saih et le critique Mekhlouf Amer ont centré leurs interventions sur les problématiques de l'ouvrage Loin de Medine, de Assia Djebar. L'écrivaine Assia Djebar qui a laissé un important legs littéraire, est décédée le 6 février dernier à Paris à l'âge de 79 ans. Parmi ses plus importantes oeuvres, l'on cite, La Soif (1957) et son dernier livre Nulle part dans la maison de mon père (2007).