Le bureau exécutif de la CAF Selon des observateurs, trois scénarios ont été annoncés pour expliquer cet ultime rebondissement lequel fera certainement pimenter davantage ce dossier de la 31e CAN. Alors que Hani Abou Rida, vice président de la Fédération égyptienne de football et éminent membre des comités exécutifs de la CAF et de la FIFA avait déclaré le 20 février dernier à Alger que son pays retirait sa candidature à l'organisation de la CAN 2017, confirmé par la déclaration de son ministre de la Jeunesse et des Sports, Khaled Abdelaziz, voilà Mahmoud Al Chami, membre du conseil d'administration de la Fédération égyptienne de football, a affirmé avant-hier le contraire en indiquant que son pays est «encore en lice» pour l'organisation de la CAN 2017! Si tel serait le cas, la question brûlante qui s'ensuivra ne serait autre que celle-ci: alors à quoi joue l'Egypte? En effet, pas plus tard qu'avant-hier, Mahmoud Al Chami, a déclaré au journal égyptien Al Youm Al Sabiî: «La Fédération n'a pas retiré le dossier de candidature pour la CAN 2017. L'Egypte est en course avec d'autres pays pour l'organisation de cette compétition.» Sur le plan officiel, effectivement, quatre pays sont en lice pour l'organisation de cette compétition suite au désistement de la Libye. Il s'agit de L'Algérie, l'Egypte, le Gabon et le Ghana. Entre Fédération et ministre égyptiens, à chacun son discours Présent pour assister à la Supercoupe d'Afrique entre Al Ahly et Sétif qui devait avoir lieu le lendemain, à Blida, Hany Abou Rida avait expliqué que c'est pour ne pas concurrencer celle de l'Algérie que l'Egypte a pris cette décision. Deux jours plus tard, la confirmation de cette décision est venue de la part du ministre de la Jeunesse et des Sports égyptien, lui même, Khaled Abdelaziz, qui a affirmé que «Nous avons décidé de retirer notre candidature, et nous allons soutenir celle de l'Algérie», a affirmé le premier responsable du département ministériel, cité par le site spécialisé Kooora. La sortie médiatique de Khaled Abdelaziz, intervient quelques heures après celle de l'Egyptien Hany Abou Rida, membre des bureaux exécutifs de la CAF et de la FIFA, qui a affiché l'intention de son pays de se retirer de l'organisation de la CAN 2017 «au profit de l'Algérie». Avec le retrait de l'Egypte, qui avait déjà abrité la compétition à trois reprises (1974, 1986, 2006), la Confédération africaine de football devra décider entre les candidatures de l'Algérie, le Gabon, et le Ghana. La CAF dévoilera le pays hôte de la CAN 2017 le mercredi 8 avril à 11h30 à l'hôtel Marriot Zamalek du Caire, à l'issue de la réunion de son bureau exécutif. Seulement, et si la dernière déclaration de Mahmoud Al Chami est confirmée, beaucoup de questions se poseront quant à ce revirement de dernière minute. Selon des observateurs, trois scénarios ont été annoncés pour expliquer cette décision. La première est que l'Egypte, sachant pertinemment que la CAF n'accepterait certainement pas son dossier à cause de la violence qui sévit dans le football local, les Egyptiens veulent bien sortir avec une «main tendue à l'Algérie». Le second scénario est, toujours selon certains observateurs, que cette décision relève plus d'une sorte de «deal» entre l'Egyptien et Mohamed Raouraoua, l'un des deux devrait se retirer dans la course à la reconduction au sein du comité exécutif de la FIFA en contrepartie d'un soutien actif pour l'obtention de l'organisation de la CAN 2017. Le jeu de coulisses continue C'est le scénario qui semble s'écrire puisque le président de la CAF ne concourra pas pour le CE de la Fifa. Et le troisième scénario est très flou car consistant en la question de savoir à quoi joue l'Egypte? Y a t-il un jeu de coulisses, ou les Egyptiens ont-ils eu des assurances où juste parce que les Egyptiens veulent plus de pression sur le choix des membres du comité exécutif de la CAF? Encore faut-il rappeler que les déclarations de Hany Abou Rida et du ministre égyptien des Sports, Khaled Abdelaziz, ont été faites au plus fort moment du doute qui s'est installé en Algérie quant à une éventuelle possibilité de transparence dans le choix du prochain organisateur de cette CAN 2017 surtout après la déclaration du président du COA, Mustapha Berraf, qui écartait la possibilité que l'Algérie accueille la CAN 2017. Et la réponse du ministre des Sports, Mohamed Tahmi, n'a pas tardé à venir, deux jours plus tard. Ainsi et bien évidemment sans le nommer, le ministre a balayé d'un revers de main les déclarations de M.Berraf. «Tout ce qui a été dit à ce sujet n'est que pures spéculations, rien de plus, et cela ne servira en rien la candidature de l'Algérie», a affirmé le responsable du département ministériel lors d'une visite au complexe sportif Ahmed-Ghermoul d'Alger. Et pas plus tard que mardi dernier alors qu'il était l'invité de la rédaction Chaîne III de la Radio nationale, M. Tahmi a réaffirmé que «l'Algérie a déposé sa candidature pour abriter le tournoi continental après l'aval du gouvernement. C'est un dossier et l'Algérie a de fortes chances de décrocher l'organisation de la prochaine CAN 2017, d'autant, ajoute-t-il, que l'Egypte a retiré sa candidature et on attend la décision du comité exécutif de la CAF qui interviendra le 8 avril prochain», a conclu le ministre. Ainsi et selon les dernières informations, l'Algérie serait en pole position pour gagner l'organisation de la CAN-2017. Appuyée entre autres par l'Egypte dont deux des voix officielles, à savoir Abou Ridha et Khaled Abdelaziz, ont émis officiellement le souhait que l'Algérie remporte l'organisation de la CAN-2017. Il est vrai que le poids de ces deux personnalités est encore dans ce cas, beaucoup plus «lourd» que celui de ce simple membre du conseil d'administration de la Fédération égyptienne de football. Sinon, c'est à se demander quelle mouche a piqué Mahmoud Al Chami...?