La Suisse s'est engagée pour contribuer à assurer à la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (AIIB), le respect des standards internationaux, a déclaré vendredi le gouvernement suisse dans un communiqué. "La Suisse pourra mettre à profit sa longue expérience et la crédibilité dont elle jouit auprès des banques multilatérales de développement", selon le communiqué. De son côté, le porte-parole du secrétariat d'Etat à l'économie suisse, Fabian Maienfisch, a indiqué à des médias "la Suisse va participer d'une manière active pour le respect des normes internationales". Initiée par la Chine, l'AIIB a pour but la promotion d'un développement économique durable en Asie, avec un accent particulier sur les pays les plus pauvres de la région. Le financement d'infrastructures dans les domaines de l'énergie, des transports et des télécommunications, du développement urbain et rural ainsi que de l'environnement sera au centre de ses activités. Le chef de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a salué vendredi le ralliement de plusieurs pays européens à l'AIIB, estimant qu'ils seraient garants de sa bonne gouvernance selon des standards internationaux. Le projet, dévoilé en octobre par la Chine, se heurte aux réticences des autorités américaines qui s'inquiètent ouvertement de standards de gouvernance. L'AIIB devrait être basée à Pékin et dotée d'un capital initial de 50 milliards de dollars. La Chine a lancé formellement cette initiative en octobre 2014 en signant un protocole d'accord avec 20 autres pays, dont l'Inde, le Qatar. (APS)