Dans leur expédition, les deux bandes ont usé de toutes les armes blanches allant du coutelas, aux sabres et antenne parabolique qu'ils utilisent comme bouclier. Les occupants des habitations du bidonville géant de Sidi El Bachir (localité située à l'entrée est de la ville d'Oran) ne sont pas près de vivre des jours meilleurs tant que la criminalité et les batailles rangées opposant les gangs se disputant la notoriété des quartiers et cités continuent à battre leur plein à longueur d'année. C'est le cas qu'ils ont vécu, sans répit, pendant toute la nuit de mercredi à jeudi, lorsque deux gangs se sont livrés une bataille des plus acharnées dans laquelle les armes blanches, allant du coutelas jusqu'aux sabre et antenne parabolique, ont été les seuls moyens de communication. Dans cette bataille, les deux gangs ont imposé un climat de couvre-feu pendant plus de 8 heures, tellement la bataille était violente. Le premier groupe «Daesh, ses membres, ne sont pas terroristes islamistes mais qui ont versé dans la criminalité comme les agressions, les vols, associations de malfaiteurs, consommation et commercialisation de la drogue», tels que les décrivent les témoins oculaires. Idem pour le groupe des Sanafir «qui est constitué de récidivistes impliqués dans plusieurs affaires de criminalité, drogue, vol, agressions, association de malfaiteurs». La bataille ayant opposé les membres de ces deux bandes a été lancée mercredi soir. Dans leur expédition, les deux groupes hostiles ont usé de toutes les armes blanches, allant du petit coutelas jusqu'aux sabre et antenne parabolique qu'ils utilisent comme bouclier pour faire face aux jets de pierres et autres projectiles jetés de part et d'autre. Pendant toute une nuit, les deux groupes opposés ont occupé tous les quartiers du bidonville de Sidi El Bachir. Tout a commencé lorsque les membres du groupe «Daesh», ayant élu comme lieu de repli au lieudit Château, sont descendus dans la nuit de mercredi et mis à feu le marché de légumes et fruits situé dans le quartier se trouvant sous la notoriété de la bande des «Sanafir». Ces derniers n'ont pas tardé à riposter violemment. Tout en repoussant l'offensive menée par le groupe Daesh, ils sont venus en force et usé, eux aussi, de tous les moyens comme les cocktails Molotov et autres armes blanches. Dans le tas, plusieurs blessés ont été enregistrés dans les deux camps. Pour se venger de leur défaite, les membres de «Daesh», n'ont rien trouvé de mieux à faire que d'effectuer, tôt dans la matinée de jeudi, une deuxième descente punitive, ciblant cette fois les habitants du quartier abritant la troupe des «Sanafir». Dans leur furie, ils ont intercepté un bus assurant la ligne 41 et soumis ses passagers à une fouille tout en les délestant de leurs biens. Pris de rage, les membres composant le groupe se prénommant «Daesh» se sont mis à leur tour à venger «l'honneur» de leur quartier «bafoué» en encerclant le quartier Château habité par la bande de «Daesh». Comme premières mesures qu'ils ont entreprises, ils ont instauré un climat de terreur digne des années de la tragédie nationale en dressant d'abord un barrage devant l'entrée du quartier, empêchant les populations de sortir de leurs domiciles. C'est dans la matinée de jeudi que les éléments de la Gendarmerie nationale sont arrivés en renfort et se sont mis aussitôt dans leur besogne en bouclant tout d'abord tout le quartier avant de passer à l'action consistant à l'identification des fauteurs des troubles tout en dressant des barrages de contrôle dans plusieurs rues et ruelles sensibles. Selon des sources proches de la Gendarmerie nationale, la traque lancée contre les membres des deux groupes a abouti à l'arrestation de plusieurs individus ayant semé la terreur durant toute la nuit cauchemardesque dans le bidonville de Sidi El Bachir. La nuit noire de Sidi El Bachir n'a pas été sans incidence directe sur les populations et la vie quotidienne du quartier. En effet, les enfants scolarisés ne se sont pas rendus dans les écoles alors que l'antenne administrative a été fermée durant toute la journée du jeudi. A l'heure ou nous mettons sous presse, le climat d'inquiétude gagne les esprits des habitants tandis que les éléments de la Gendarmerie nationale ont été maintenus sur place poursuivant leur traque contre les éléments des deux bandes rivales.