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El Bahia perd son charme
LES POUVOIRS PUBLICS ECHOUENT DANS LA GESTION DU BÂTI DE LA VILLE
Publié dans L'Expression le 15 - 04 - 2015


Où est la splendeur d'Oran d'antan?
Tout porte à croire que l'Opgi est, contre toute attente, déterminé à passer à une telle action en chassant les occupants des caves.
Les habitations appartenant à l'Office public de gestion immobilière (Opgi) font l'objet de toutes les formes de squats.
Les squatteurs occupent illégalement des caves et les terrasses alors que les habitations, dont la construction remonte à l'époque coloniale, ont connu des réaménagements, sans pour autant se soucier des dangers pouvant découler de ces transformations, ni encore moins aviser l'institution en charge de leur gestion, l'Opgi. Tout récemment, une famille, occupant illicitement une cave, a été expulsée.
Cette mesure concerne quatre autres qui sont en attente du verdict qui sera prononcé dans le cadre du squat des caves des immeubles.
Cette décision de justice a ciblé les familles squattant les caves des cités 1245 et 1500 logements du quartier de l'Usto.
L'opération de contrôle lancée depuis des jours par les services de l'Office dans ces deux cités à forte densité démographique a mis à nu le nombre de familles occupant illégalement ces caves.
L'Opgi vient de mettre en action la machine judiciaire. En tout, une centaine de dossiers sont remis par les services du contentieux de l'Opgi dans les mains des justiciers.
Les mis en cause, débusqués, ont détourné les caves des immeubles des deux cités.
Dans cette affaire, un dossier qui a été déjà traité connaîtra son épilogue dans les tout prochains jours à la faveur du verdict qui sera rendu.
Ceci en attendant le traitement de quatre autres dossiers. Cette situation est devenue de plus en plus inquiétante, aussi bien pour les occupants légaux des immeubles que pour les responsables en charge de la gestion de l'immobilier de la wilaya d'Oran tant que le phénomène ternit l'image des cités et quartiers.
L'Opgi traque 100 squatteurs!
Des indus occupants sont, de plus en plus, nombreux à élire domicile dans ces caves appartenant à l'Office, c'est-à-dire un bien commun.
Le conflit opposant l'Opgi et les indus occupants risque de s'inscrire dans la durée! Toute la problématique réside à ce niveau puisque les squatters ont fini par avoir «un nom et une adresse de leur domiciliation», étant donné que les foyers qu'ils occupent ont été alimentés par l'électricité et l'eau.
Les quittances et les factures de consommation sont délivrées aux noms des indus occupants. Plus grave encore, les caves, illicitement occupées, ont été transformées en pièces habitables, alors qu'initialement elles sont conçues pour servir de lieux d'entreposage du matériel.
Leurs occupants vont loin dans leur logique en «dénonçant» le fait qu'ils soient traqués par l'Opgi.
Comme si cet office est à l'origine de leur calvaire qui perdure depuis des années. «Non aérées, humides et ne répondant à aucune norme d'habitation, ces caves sont à l'origine de plusieurs pathologies dont les insuffisances respiratoires, notamment l'asthme, les allergies, les bronchites pulmonaires», ont déploré plusieurs indus occupants». «Nous ne sommes en aucun cas responsables de leur état de santé», rétorque un cadre de l'Opgi ayant requis l'anonymat, ajoutant que «ces occupants illicites des caves seront délogés d'une manière ou d'une autre».
Tout porte à croire que l'Opgi est déterminé à passer à une telle action en chassant les occupants des caves. Avant de recourir à la justice, l'office a mis en demeure les occupants illicites des caves les sommant d'évacuer les lieux. Comme réponse, les indus occupants n'ont trouvé rien de mieux à faire que signer des pétitions qu'ils ont légalisées auprès des services de la commune, ceci aux fins de justifier leur présence dans ces lieux. «De tels documents n'ont aucune valeur juridique ou administrative», rétorque le cadre de l'Opgi sous couvert de l'anonymat.
En tout cas, la crise du logement qui s'accentue dans la wilaya d'Oran motive de nombreuses familles en élisant les caves comme domicile. Pour sa part, l'Office ne compte pas rester inerte, face à cette situation qui risque de faire boule de neige, en poursuivant le recensement des caves illégalement occupées, tout en traduisant devant les tribunaux les indus occupants.
En dépit de toutes les mesures prises comme la réhabilitation du vieux bâti et le relogement des familles occupant les vieilles bâtisses, la ville d'Oran est encore loin de retrouver sa belle image d'antan. Derrière le Front de mer, réside un véritable front de misère.
Des familles entières «se tordent de douleur» en dénonçant l'exiguïté des appartements qu'ils occupent. «Nous sommes trois familles à nous entasser dans ce petit appartement en attente d'être relogées», dira Mohamed résidant, en compagnie de ses parents, dans le quartier populaire de Derb. Il ajoute en affirmant que «pour trouver un peu d'espace ne serait-ce que pour cacher notre intimité, nous avons procédé à l'aménagement de notre habitation».
Les immeubles sont hideux
Une telle réalité se confirme par les nombreuses plaintes qui suscitent des enquêtes et des questions sur un grand nombre de bénéficiaires d'appartements qui ont procédé à des transformations dans leurs habitations. Ces changements constituent des facteurs principaux menant droit vers les effondrements.
La direction de l'Opgi ouvre un deuxième front de bataille en mobilisant ses agents professionnels, les chargeant de contrôler toutes les modifications opérées par les bénéficiaires des habitations.
Cette action décidée concerne le contrôle des infrastructures des divers complexes résidentiels, dont le nombre avoisine les 39.000 unités réparties un peu partout dans le territoire de la wilaya. Par ailleurs, la menace des effondrements est imminente tant que ces modifications prennent de l'ampleur.
La direction de l'Opgi d'Oran indique que «les agents de l'office, procèderont à une surveillance périodique accrue en effectuant des déplacements au niveau des bâtiments signalés».
L'apport des citoyens et des riverains dénonçant de tels faits est plus que recommandé car de tels abus commis portent aussi bien sur des colonnes de base que sur des murs porteurs.
D'une manière ou d'une autre, la ville est encore loin de retrouver son charme malgré toutes les opérations de relogement et les opérations de colmatage lancées ces dernières années. Sinon, comment interpréter le fait qu'Oran-Ville recense près de 2000 immeubles menaçant ruine et donnant, par voie de conséquence, une image hideuse à ses visiteurs?
Les responsables de wilaya en charge de l'habitat semblent avoir trouvé la «bonne réponse», en jetant la balle loin de leur camp indiquant que 80% de ces immeubles classés dans la case rouge appartiennent au secteur privé! Est-ce donc aux propriétaires de réagir pour astiquer la ville des phénomènes ternissant son image en apportant des solutions durables?
En attendant des jours meilleurs, la bêtise humaine et le manque de civisme s'accordent parfaitement avec le laisser-aller et la passivité des institutions en charge de pousser vers l'avant la deuxième capitale du pays en la hissant au rang de ville méditerranéenne. La proclamer comme métropole régionale n'est donc pas pour demain!


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