Le cinéaste Amar Laskri compte à son actif plusieurs longs et courts-métrages, très largement dominés par la thématique de la guerre de Libération nationale. Dans son film Patrouille à l'Est, se trouve la scène culte où un guetteur lance l'alarme aux combattants de l'Armée de Libération nationale (ALN): Yaou Alikoum Men Guelma. Message relayé en forme d'écho par d'autres guetteurs dans les montagnes. Cette scène est devenue célèbre et elle est souvent rediffusée sur les réseaux, que ce soit pour rendre hommage aux combattants ou pour l'utiliser à des fins humoristiques. Laskri a fait de hautes études de cinéma, de théâtre et de télévision à Belgrade (ex-Yougoslavie), entre 1962 et 1966. Il a commencé à réaliser des courts et des longs-métrages à partir de 1967. Il a été directeur du Centre algérien pour l'art et l'industrie cinématographique (Caaic), de 1996 à 1998 date de sa dissolution et a présidé l'association cinématographique Adhwaa qui a pour objectif la relance du cinéma algérien. Outre Patrouille à l'Est en 1972, Laskri a réalisé Al Moufid en 1978, Les Portes du silence en (1987), Fleur de Lotus (1998). En 2011, il confiait dans un entretien au Soir d'Algérie qu'il voulait réaliser un film sur Frantz Fanon. «Cela reste à l'état de projet, j'ai seulement en tête le titre provisoire: De Fort-de-France à Aïn Kerma, itinéraire d'un homme libre avait-il déclaré en confiant son hésitation entre l'option d'un documentaire ou d'un film de fiction. En l'absence de salles de cinéma, faut-il alors opter pour un documentaire qui sera diffusé par la télévision notamment?» avait-il déclaré. La maladie aura eu raison de son ultime projet.