Ils étaient entre deux mille et trois mille personnes, essentiellement des supporters et des fidèles de la Jeunesse sportive de Kabyle, à avoir participé hier à la marche initiée par d'anciens joueurs du même club dont Mouloud Iboud. Les manifestants ont battu le pavé à partir du stade du 1er-Novembre avant de parcourir la rue Ahmed Lamali, le boulevard Abane Ramdane, le boulevard Moh Saïd Ouzeffoun et Houari Boumediene. Le point de chute de la marche a été le siège de la wilaya de Tizi Ouzou. L'objectif assigné à cette action de protestation, rappelons-le, consiste à exiger le départ de l'actuel président du club suite notamment aux résultats, loin d'être reluisants, obtenus au courant de la saison footballistique qui vient de s'écouler et suite à laquelle le club a frôlé la relégation de très près. Hier donc, l'occasion a été donnée aux supporters du club dont la réputation n'est plus celle des années 1970 et surtout du milieu des années 1980, pour exprimer leur colère et leur indignation quant à la situation qui prévaut au sein du club sans que des mesures radicales ne soient prises et des changements de fond n'y soient opérés. La marche avait également pour but d'exiger le départ de l'actuel président du club auquel les marcheurs et les initiateurs de la manifestation reprochent d'être le responsable principal du déclin du club. Il y a lieu de rappeler que la marche d'hier ainsi que les autres actions qui suivront sont l'oeuvre du comité de sauvegarde de la JSK. Ce comité a été créé dans le but d'oeuvrer à sauver le club. La JSK risque fort bien de connaître d'autres mésaventures la saison prochaine. Rien ne va plus dans la maison JSK qui a pourtant écrit en lettres d'or l'histoire du football algérien et même africain, il y a quelques années. Des exploits rendus possibles grâce aux prestations et au dévouement de grands joueurs comme Menad, Fergani, Bouiche, Amara, Cerbah, Dali, Iboud. Une épopée immortalisée dans plusieurs chansons du barde Matoub Lounès qui se serait sans doute retourné dans sa tombe en voyant l'état lamentable où se trouve aujourd'hui la JSK.