A la salle APW, sous la présidence du secrétaire général, le programme résorption de l'habitat précaire, et vu l'importance qu'il revêt, s'est taillé la part du lion dans l'ordre du jour de cette rencontre. En effet, tous les sites retenus ont été passés en revue pour bénéficier de l'opération de résorption de toutes les constructions ne répondant pas aux normes de l'urbanisme. Néanmoins, le torchon semble brûler entre le président de l'APC de Ahnif et le DUC. Selon ledit maire, le DUC fait preuve d'un mépris sournois à l'égard de l'APC. Ahnif, puisque, argue-t-il, «il a décidé de manière unilatérale d'annuler le programme RHP dans deux de mes localités, à savoir, Ighrem et Talaziabth, pour des raisons subjectives et arbitraires». Et d'ajouter: «Il applique la politique des deux poids deux mesures en accordant des facilités de paiement (échéancier de paiement, apport du bénéficiaire) aux uns, ce qu'il refuse aux citoyens de ma commune.» Par ailleurs, le maire y va d'un argumentaire clair pour dire que le DUC n'a pas daigné vulgariser cette formule de relogement aux citoyens (RHP), à savoir le type de plan de construction, ce qui a engendré une confusion dans l'esprit du citoyen. Du côté de la DUCH, l'annulation des sites sus-mentionnés du programme de reconstruction est due à maints écueils, à savoir la non-adhésion de la population en termes de contribution financière, en plus de l'ambiguïté émaillant la nature juridique du foncier. Toutefois, il est à relever que cet argumentaire est fallacieux dira le maire, puisque ajoutera-t-il: «Les citoyens qui pour la plupart sont des cas sociaux vulnérables ne peuvent pas accepter à contrecoeur un plan architectural figé, c'est-à-dire (rez-de-chaussée avec charpente) ne permettant point l'extension en hauteur et pénalisant du coup la descendance de postuler à une habitation décente.» Et pour faire étalage de preuves tangibles appuyant les accusations portées sur le responsable en question (DUC, ndlr), le président de l'APC, M.Drici Saïd, de la municipalité de Ahnif, a tenu à préciser que le secrétaire général a instruit et programmé une réunion qui devait avoir lieu le 8 novembre écoulé au siège de la daïra de M'chedallah, sous l'égide de son chef de daïra, et ce, pour traiter les cas sus-mentionnés. Hélas!, dira le maire dépité à la surprise des convoyés à cette réunion (chef de daïra, président de l'APC d'Ahnif, délégués des villages), le directeur de l'urbanisme ne s'est pas déplacé, sursoyant ainsi à un rendez-vous officiel qui allait, ajoutera le maire, éventuellement avancer les choses. A cet effet, le chef de daïra, M.Dahmani, et l'ensemble des présents ont procédé à l'émargement sur la feuille de présence, sans pour autant oublier d'établir un P-V de carence sanctionnant une réunion qui a laissé un goût d'amertume et d'inachevé. Toutefois, il est judicieux de rappeler que le chef de daïra a promis que si Ighrem, une cité de regroupement précaire n'est pas insérée dans le programme RHP financé par la Banque mondiale vu les conditions contraignantes qu'imposent cette dernière (éligibilité), l'espoir demeure quand même dans un programme algéro-algérien. Il sera question d'octroyer une subvention avec un plan adéquat et un suivi pour l'auto-construction après avoir au préalable bénéficié d'une restructuration, à savoir VRD, et délivré des actes de possession aux citoyens. En somme, les citoyens d'Ighrem et Tamazibth interpellent et sollicitent le concours du wali, récemment installé, pour répondre à leurs doléances. D'autant plus que ce haut responsable de la wilaya a toujours insisté sur la nécessité de redémarrer les chantiers en souffrance et le respect des citoyens.