Ils sont venus de différents ports européens Venus de différents ports européens, les bateaux ont rejoint ces derniers temps le sud de la Crète, d'où la flottille est partie vendredi matin. La «Flottille de la Liberté III», transportant des militants de plus de 20 pays dont un député algérien, a débuté hier son périple, depuis la Crète en Grèce, pour tenter de briser le blocus maritime israélien sur la bande de Ghaza, cinq ans après une tentative similaire qui s'était soldée par un raid meurtrier de l'armée d'occupation israélienne. Venus de différents ports européens, les bateaux ont rejoint ces derniers temps le sud de la Crète, d'où la flottille est partie vendredi matin. Au total, ce sont cinq bateaux transportant environ 70 personnes, dont des élus, venant de plus de 20 pays qui font route vers la bande de Ghaza, selon la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine. Ainsi, au moins un parlementaire européen, le députés arabe israélien Bassel Ghattas ainsi que l'ex-président tunisien, Moncef Marzouki, espèrent se rendre sur la côte ghazaouie. La «Flottille de la Liberté III» doit amener d'ici la fin du mois ces militants pro-palestiniens à Ghaza, où 1,8 million de personnes vivent dans des conditions honteuses et dignes d'une prison à cause du siège militaire imposé par Israël. Attirer l'attention sur le blocus terrestre, aérien et maritime imposé par Israël à la bande de Ghaza, telle est le but de cette flottille, alors qu'actuellement, il est ainsi impossible de s'éloigner de plus de six miles nautiques de Ghaza (même pour les pécheurs palestiniens), ou de pénétrer dans les eaux ghazaouies, sous peine d'essuyer des tirs de la marine israélienne. Pour les détracteurs du blocus, seule la levée totale et sans condition du blocus permettra de reconstruire l'enclave palestinienne afin d'y éviter un nouvel embrasement. «Finalement, nous sommes à bord du bateau suédois pour la liberté, le Marianne, et nous sommes en route pour Ghaza», a annoncé le député arabe israélien Bassel Ghattas sur sa page Facebook. Un autre militant sur le Marianne, Dror Feiler, un Suédois a indiqué à une radio arabe israélienne que l'un des navires de la flottille avait été victime d'un sabotage mené par des «professionnels» et qu'une hélice avait dû être réparée avant le départ. «Il y a des forces mauvaises qui essaient de nous stopper», a-t-il affirmé. La flottille a affirmé vendredi, dans un communiqué, que son objectif était «de mettre en lumière les violations des droits de 1,8 million de Palestiniens vivant dans la plus grande prison à ciel ouvert du monde». Des militants pro-Palestiniens essaient de manière répétée de briser le blocus par la Méditerranée. A plusieurs reprises, la marine israélienne a repoussé des flottilles anti-blocus, mais en mai 2010, elle lançait un raid sur le bateau «Mavi Marmara», qui a fait 10 morts, tous des Turcs. Cette flottille se dirige vers Ghaza alors que la dernière agression militaire israélienne, durant l'été 2014, a tué près de 2.200 Palestiniens, et détruit les maisons de plus de 100.000 Ghazaouis. Irrités par cette opération qui s'ajoute à de multiples critiques et condamnations de la politique éhontée de Netanyahu, les dirigeants israéliens ont multiplié les avertissements et brandi des menaces qui, affirment-ils, pourront aller de l'arraisonnement pur et simple des navires jusqu'à leur sabordage. Menaces dont ils espèrent qu'elles seront dissuasives car l'épisode du navire turc arraisonné en 2013, avec plusieurs morts, avait lourdement entaché les rapports avec Ankara qui avait exigé des excuses officielles et des dédommagements en conséquence. Bien sûr, en pure perte.