Le Parlement rwandais débatait hier d'une éventuelle modification de la Constitution, pour permettre au président Paul Kagame de briguer un troisième mandat en 2017. Pour être adoptée, elle doit recueillir les trois-quarts des votes de la Chambre des députés et du Sénat - tous deux très largement dominées par le Front patriotique rwandais (FPR) et ses alliés. La révision en question concernant le mandat du président, elle devra en outre être ensuite approuvée par référendum. Selon la presse rwandaise, plus de 3,7 millions de Rwandais (sur un corps électoral d'environ six millions de personnes) ont signé des pétitions demandant au Parlement de modifier l'article qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels successifs. Le public a été invité à assister au débat visant à «déterminer la validité des pétitions populaires soumises au Parlement, demandant l'amendement de l'article 101 de la Constitution sur les mandats présidentiels», selon un communiqué parlementaire publié hier par le quotidien d'Etat New Times. Les débats, organisés séparément dans les chambres basse et haute du Parlement, devaient débuter hier matin. Le président Kagame a estimé que le choix d'une révision constitutionnelle devait revenir au «peuple rwandais». Paul Kagame a été élu en 2003 et réélu en 2010.