,Au Rwanda, les électeurs ont commencé à voter dans le calme, hier pour élire leur nouveau président. Quelque 5 millions 200 mille électeurs pour quatre candidats dont le chef de l'Etat sortant. Face à ses trois adversaires, Paul Kagamé leader du FPR, Front patriotique rwandais, part grandissime favori pour un nouveau septennat. L'opposition dénonce une farce électorale. C'est la deuxième élection présidentielle depuis le génocide de 1994. A 52 ans, le président sortant Paul Kagame se représente pour un second mandat de 7 ans après avoir été élu à 95 % des voix en 2003. Lors de la campagne électorale, il a mis en avant son bilan en matière d'éducation, d'assurance maladie, de développement économique, de lutte contre la corruption, mais surtout l'unité nationale. Il l'a répété dans ses meetings : il promet une politique pour tous les Rwandais pour tirer un trait sur les divisions ethniques. Opposés à lui, trois candidats qui l'ont soutenu lors de la dernière élection présidentielle : Jean Damascène Ntawu-kuri-ryayo du Parti social démocrate vice-président de l'Assemblée nationale et ancien ministre de la Santé, Prosper Higiro, vice-président du Sénat et ancien ministre du Commerce, pour le Parti libéral et une femme sénatrice Alvera Muka-baramba du Parti du progrès et de la concorde. Trois autres partis récemment créés ont été écartés du scrutin n'ayant pas pu se faire enregistrer officiellement et deux de leurs leaders sont accusés d'idéologie génocidaire, Bernard Ntaganda du Parti social Imberakuri en prison et Victoire Ingabire des Forces démocratiques unifiées sous contrôle judiciaire.