Depuis hier et jusqu'au 31 octobre, la Méditerranée sera déclinée à travers une centaine de films inédits... Le cinéma d'aujourd'hui en Méditerranée se bat, évolue et s'impose. Montpellier a donné cette année rendez-vous depuis hier et ce jusqu'au 31 octobre, à sa 26e édition du Festival du cinéma méditerranéen avec le meilleur des productions récentes méditerranéennes. Plus de 30 longs métrages figurent dans la sélection officielle qui rentrent dans le cadre des avant-premières en compétition. Ceux-ci englobent le prix Antigone d'or de la ville de l'Agglomération de Montpellier, le prix du public Midi libre, prix de la critique, prix du soutien technique, prix du jeune public, une aide à la distribution Titra films et une aide à la diffusion Ciné Cinémas. Plus de 40 courts métrages sont aussi en compétition et bénéficieront également de plusieurs prix. 20 documentaires vont se disputer le prix Ulysse de 3000 euros doté par la Médiathèque centrale d'Agglomération. Au programme de cette 26e édition du Festival du cinéma méditerranéen, des spectacles-événements. Sur deux elles...d'un côté ou de l'autre de la mer. Une création de la compagnie Maripaule B. Philippe Goudard, spécialement réalisée pour le festival: des regards de femmes portées sur la Méditerranée vécue corps et âme au travers de la danse, du cinéma, de l'écriture et de la musique. Maripaule B. met en scène les processus intérieurs de l'actrice et réalisatrice Hiam Abbas. Une voix singulière sur une mer polyphonique. Il sera également projeté en avant-première La fiancée syrienne (Eran Rikles, 2004). Figurent également au menu de ce programme aussi dense que diversifié, la présentation de l'opéra Berlioz, une soirée consacrée à la publicité avec des spots venus de toute la Méditerranée, une exposition picturale d'Albert Masri, comprenant de la sculpture, des pastels, des bois, bronzes, étains, des réalisations monumentales, des illustrations de livres et de collages. Plusieurs hommages et rétrospectives sont prévus, notamment à Marco Bellocchio avec une oeuvre dont on a écrit qu'elle était «la contestation érigée en art cinématographique», le grand Orson Welles qui a connu une vaste errance méditerranéenne, de l'Espagne au Maroc, de la France à l'Italie en passant par la Yougoslavie...Hommage aussi à celui qu'on a qualifié en son temps de «Fellini du fantastique», Mario Bava. Femmes méditerranéennes, regards de femmes, est une sélection de documentaires et de fictions sur les visages de la femme méditerranéenne, qui donneront lieu à des présentations et débats avec les réalisatrices de films et dont le point d'orgue sera le spectacle Sur deux elles de Maripaule B. et Hiam Abbas. Une sélection de films parmi les productions les plus récentes de la région Languedoc-Roussillon, sera proposée. Le cinéma expérimental comprendra un hommage à Nil Yalter, vidéaste et artiste turque, vivant en France, un panorama expérimental, des tendances les plus significatives des productions réalisées depuis le 1er janvier 2003, ainsi que des projections-démonstrations des arts numériques qui sont en pleine mutation et une performance de Grégory Pignot, designer et concepteur d'interfaces graphiques, associées à de la musique. Comme chaque année, le Festival de Montpellier recevra plus de 500 lycéens qui préparent le bac cinéma-audiovisuel. Le cinéma d'animation quant à lui, comprendra un programme à destination du public et un programme Méditerranée côté sud avec une sélection de films d'animation en provenance de Tunisie, du Maroc et d'Algérie...et de plus loin encore. Plusieurs tables rondes seront animées. Le festival octroie une bourse d'aide au développement aux réalisateurs ayant déjà réalisé au moins un court métrage de fiction et qui présentent un projet de long métrage au stade de scénario. 12 projets de long métrage seront examinés par un jury de professionnels du cinéma qui distinguera plusieurs projets, récompensés par deux bourses d'aide et une résidence d'écriture.