Une vue de Ghardaïa Les affrontements ont généré plus d'une vingtaine de victimes, 20 à Guerrara, 2 à Berriane et 1 à Ghardaïa. Les services de sécurité de Ghardaïa ont saisi des armes blanches et des armes à feu artisanales et leurs accessoires, et procédé à l'arrestation de sept personnes, durant les dernières 48 heures à la faveur des investigations menées à la recherche des personnes impliquées dans les incidents qu'a connus récemment cette wilaya, indique un communiqué de la direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn). Agissant sur des informations concernant la possession par certaines personnes d'armes blanches utilisées dans les incidents qu'a connus récemment la région de Guerrara (Ghardaïa), et après l'autorisation du procureur de la République pour la perquisition de six domiciles suspects, les services de police ont saisi des armes blanches et des armes à feu artisanales et leurs accessoires, précise la même source. Par ailleurs, les barrages dressés par les services de police au niveau des entrées et des sorties de la ville de Berriane ont permis d'intercepter un véhicule transportant des armes blanches. Six personnes ont été arrêtées à la faveur de cette opération portant le nombre des personnes arrêtées à sept (une personne à Guerrara). Il est à rappeler que les incidents qui ont secoué la wilaya de Ghardaïa depuis le début de juillet ont causé de nombreux dégâts enregistrés sur les biens publics, les palmeraies, les locaux commerciaux, et sur les habitations. Les affrontements ont généré plus d'une vingtaine de victimes, 20 à Guerrara, 2 à Berriane et 1 à Ghardaïa. Par ailleurs, un dispositif sécuritaire important a été mis en place et oeuvre essentiellement à maintenir le calme ressenti ces derniers temps. Il s'agit précisément de contrôles menés par les forces de la police à travers toutes les localités de la région, avec un support des éléments de l'armée. En outre, 28 personnes ont été écrouées avant cette opération, dont 25 ont été accusées d'«attroupement sur la voie publique», «tentative de destruction et d'incendie de biens publics et privés», ainsi que d'«agression sur les forces de sécurité en mission». Le rapport de la Dgsn précise que les personnes arrêtées n'ont subi aucune injustice ni mauvais traitements de la part des éléments de la Sûreté nationale. Il est à noter que les premières investigations autour des évènements de Ghardaïa, ont donné lieu à l'interpellation de 27 personnes suspectés d'avoir mené une campagne de propagande, relative aux affrontements survenus dans la vallée du M'zab, sur le Net, à travers les réseaux sociaux. D'un autre côté, plusieurs représentants de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme ont été interpellés. A leur tête l'ancien responsable du bureau local, en l'occurrence, Fekhar Kameldine, qui, actuellement, observe en prison, pour son huitième jour, une grève de la faim dans le but d'alerter l'opinion publique de l'injustice qu'il subit.