L'ambassadeur de la Rasd à Alger, Brahim Ghali, a appelé hier les professionnels de la presse mondiale à briser l'embargo imposé par le Maroc sur les violations des droits de l'homme. A l'occasion du coup d'envoi des célébrations de la semaine culturelle de solidarité avec le peuple sahraoui, l'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) à Alger, Brahim Ghali, a d'abord rappelé la solidarité de l'Algérie avec le peuple sahraoui mais il a ensuite appelé à briser l'embargo médiatique du Maroc sur le non-respect des droits de l'homme. Ces rappels ont été effectués à l'occasion du lancement de la Semaine culturelle et de solidarité avec le peuple sahraoui et qui a commencé hier pour se poursuivre jusqu'au 3 août prochain dans le cadre de l'accord de jumelage entre les deux villes. Outre l'ambassadeur, le wali d'El Ayoune, Hamma El Bounya, étaient également présents à cette cérémonie qui s'est déroulée à Alger. Les deux hommes ont considéré que ces manifestations culturelles sont un signe de solidarité avec le peuple sahraoui qui poursuit sa lutte pour l'indépendance «que ce soit dans les camps des réfugiés ou sur les territoires occupés afin d'instaurer son indépendance totale». L'ambassadeur et le wali ont mis en exergue «la solidarité du peuple et du gouvernement algériens avec les Sahraouis afin d'obtenir leur droit à l'indépendance». Brahim Ghali a aussi salué les voix appelant, notamment à travers le continent africain, au parachèvement du processus de décolonisation du Sahara occidental et ce, lors des travaux de l'université d'été des cadres du Front Polisario et de la Rasd dans la ville de Boumerdès. L'ambassadeur sahraoui a appelé la communauté internationale au «règlement du conflit dans la dernière colonie en Afrique». Il a également appelé les Nations unies et les organisations de défense des droits de l'homme à protéger les citoyens sahraouis désarmés, et arrêter la spoliation des richesses du peuple sahraoui qui milite pour sa liberté et son indépendance. Par ailleurs, le responsable sahraoui n'a pas omis de souligner l'intérêt de la coopération sociale et culturelle entre l'Algérie et le Sahara occidental. D'ailleurs, le 3 août prochain est la date retenue pour renouveler l'accord de coopération, d'amitié et de solidarité entre la ville sahraouie d'El Ayoun et la commune d'Alger-Centre. C'est ce qu'a affirmé le P/APC de cette dernière, Abdelhakim Bettache, qui préside au coup d'envoi des célébrations de la semaine culturelle de solidarité avec le peuple sahraoui. Le renouvellement de cet accord interviendra lors de la clôture de ces festivités qui ont commencé hier et qui se déroulent jusqu'au 3 août prochain dans le cadre de l'accord de jumelage entre les deux villes. Selon le P/APC d'Alger-Centre, ces rencontres culturelles témoignent de la conviction selon laquelle le dossier du Sahara occidental est une affaire «de décolonisation telle que reconnue par la communauté internationale». Bettache a aussi évoqué la légitimité de la lutte du peuple sahraoui pour sa libération en insistant sur le respect des droits de l'homme comme il a aussi évoqué la résistance du peuple sahraoui dans les camps et les territoires occupés. Il a appelé à l'application des résolutions onusiennes visant à mettre un terme «aux pratiques coloniales du Royaume du Maroc». La semaine prévoit de nombreuses représentations culturelles qui ont débuté dans la nuit d'hier à la place de la Grande-Poste alors que les représentants de la société civile sahraouie et algérienne prévoient des rencontres aujourd'hui tandis que la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme cneppdh prévoit une rencontre similaire demain. La délégation sahraouie aura également des rencontres avec des membres de l'APW et de l'APN ainsi que des intellectuels.