En adoptant le statut professionnel depuis l'été 2010, ces clubs se sont enfoncés davantage au lieu d'en profiter pour diversifier leurs sources de revenus. La Fédération algérienne de football a préservé sa bonne santé financière au cours du premier semestre 2015, alors que les choses vont de mal en pis au niveau des clubs professionnels à l'adresse desquels la FAF a de nouveau lancé un appel pour revoir leur gestion financière. Le bureau fédéral réuni samedi dernier a jugé positif le bilan présenté par la structure comptable et le commissaire aux comptes, estimant que la situation de la trésorerie de la FAF est «très satisfaisante». Lors de la précédente assemblée générale ordinaire de la structure footballistique nationale tenue en mars, il a été annoncé que le bilan comptable de la FAF pour le compte de l'exercice 2014 a enregistré un excédent de 300%. La politique de sponsoring et marketing, ainsi que l'enchaînement des bons résultats par la sélection nationale A, continuent de mettre l'instance fédérale dans de très bonnes dispositions financières, faisant d'elle un exemple de réussite dans ce domaine. Mais cet exemple est loin d'être suivi par les clubs professionnels, notent les observateurs. En adoptant le statut professionnel depuis l'été 2010, ces clubs se sont enfoncés davantage, au lieu d'en profiter pour diversifier leurs sources de revenus. Les responsables du football algérien se sont retrouvés d'ailleurs dans l'obligation de tirer à nouveau la sonnette d'alarme. Dans le communiqué ayant sanctionné la réunion du bureau fédéral, il a été fait appel aux clubs professionnels pour «revoir leur effectif de manière à faire des économies». La FAF a fait remarquer à ce propos que «le nombre de joueurs non-utilisés ne cesse d'augmenter, rendant la masse salariale exorbitante». Un appel qui a très peu de chances d'être écouté, en ce sens que les présidents et dirigeants des formations algériennes ne semblent pas prêts à changer leurs «mauvaises habitudes» en se montrant encore une fois «très généreux» au cours de l'actuel mercato d'été qui sera clôturé le 15 août prochain. Et c'est dans l'optique aussi de faire face à la crise financière prévalant dans la quasi-totalité des clubs de l'élite, que la FAF a décidé d'interdire, dès le prochain mercato d'hiver, le recrutement des joueurs étrangers. L'instance présidée par Mohamed Raouraoua a justifié cette mesure par «les difficultés financières, et l'impossibilité d'obtenir des devises légalement pour payer les salaires, indemnités de formation et de solidarité des joueurs étrangers». Une nouvelle tentative donc à même de stopper l'hémorragie, après que cette même instance a échoué, l'été passé, à mettre en exécution son plan de plafonnement des salaires, un projet auquel a été pourtant associé le ministère de tutelle