Les mis en cause sont poursuivis pour détournement de lieux publics et escroquerie. Les éléments de la Gendarmerie nationale mobilisée dans le cadre de la sécurisation des plages situées dans la partie ouest du pays, ne chôment pas ces derniers jours, notamment à la suite de la décision ministérielle stipulant la gratuité des plages. Dans ses bilans partiels, le 2e Commandement régional de la Gendarmerie nationale (2e Crgn), a traité pas moins de 17 affaires inhérentes à l'exploitation, à but lucratif, illégale des plages et des parkings de l'ouest du pays. Le mode opératoire de ces voyous, dénoncé par les citoyens et chassé par la Gendarmerie nationale, consiste à sommer les estivants de payer les frais de stationnement de leurs voitures et ceux de leur accès aux plages soumises, à partir de cette année, à la gratuité. Les mis en cause sont poursuivis pour détournement de lieux publics et escroquerie. Une telle information a été confirmée hier matin par le commandant par intérim du 2e Crgn, le colonel Rihane Abdelghani. La mise en application de cette décision est devenue une affaire d'Etat, d'autant plus que le péage imposé dans les plages, a, depuis sa mise en place au début de ce troisième millénaire, été désapprouvé par les populations locales. L'implication du ministère de l'Intérieur, bien que tardive, vient à point nommé étant donné qu'elle permet aux citoyens à faibles revenus de profiter des ressacs de la mer des somptueuses plages des Andalouses et celles d'Aïn El Turck. Que cela soit inscrit dans la durée, se félicite-t-on localement. Dans leur modus opérandi, les 17 individus, tout en bafouant les règles instaurées par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, n'ont rien trouvé de mieux que d'escroquer les estivants en étalant leurs solariums, chaises et tables qu'ils proposent à la location contre des sommes allant de 1000 à 2500 dinars. Le colonel Rihane Abdelghani n'est pas resté sur sa soif en annonçant la prise de plusieurs mesures allant dans le sens de la sécurisation, au plus haut degré, des estivants et des touristes ayant opté pour la destination Oran. En plus des mesures classiques qui sont perceptibles de visu, la Gendarmerie nationale varie et multiplie sa présence dans les plages en déployant ses éléments vêtus de tenues civiles. «Nombreux sont ces gendarmes, intervenant au moindre événement suspect, qui sont mobilisés un peu partout sur les plages d'Oran», a-t-on expliqué. En tout, ce sont 132 plages, dont regorge la partie ouest du pays, qui sont concernées par le dispositif de sécurité mis en place par le 2e commandement régional de la Gendarmerie nationale. Ce dispositif a, selon les responsables régionaux de la gendarmerie, permis de mater les irréductibles contrevenants aux conditions et aux règles à tenir sur la plage. Les bilans de ce corps de sécurité font état du traitement de pas moins de 17 affaires, toutes liées à la circulation à bord des motos tout en banalisant la réglementation. A travers son habituel plan Delphine, la Gendarmerie nationale du 2e commandement régional a, jusque-là, réussi à remettre de l'ordre sur les plages relevant de son territoire.