Le nouveau coach de l'EN aura la lourde tâche de redresser la situation La Fédération algérienne de handball n'avait pas en réalité les moyens financiers pour recruter un technicien étranger, et a de ce fait, longtemps tergiversé, avant que le nouveau ministre en charge de la Jeunesse et des Sports, ne tire la sonnette d'alarme. Le président de la Fédération algérienne de handball (FAHB), en l'occurrence Saïd Bouamra, organisait hier matin une conférence de presse, en présence de Salah Bouchekriou, de retour à la tête de la barre technique de l'EN messieurs. Un face-à-face avec les médias importants sur l'avenir de l'EN de handball. Mais aux yeux de nombreux spécialistes, et autres observateurs très au fait du handball algérien, le retour de Salah Bouchekriou au poste de sélectionneur national, est considéré comme étant une décision très tardive, notamment au regard des prochaines échéances au programme des Verts, prévues au Caire en décembre 2015. Pour cause, depuis la fin du dernier Mondial qui s'était déroulé au Qatar entre les mois de janvier et février 2015, et au terme duquel l'EN avait terminé la compétition à la 24e et dernière place, au terme d'une participation catastrophique à tous points de vue, et surtout sans précédent au cours d'un Mondial, plus de six mois après la débâcle de Doha, Salah Bouchekriou reprend enfin les commandes de l'EN. Cependant, ce n'est pas tant le retour de l'ex-sélectionneur attitré des Verts qui nous interpelle, ou bien fait réagir l'opinion publique sportive et autres nombreux adeptes du handball national, mais plutôt le fait que l'on ait perdu beaucoup de temps avant de battre le rappel en catimini de Bouchekriou. Pis encore, tout le monde savait très bien que la Fédération algérienne de handball avait renoué le contact avec Salah Bouchekriou, et que ce dernier était finalement prêt pour reprendre du service dès le mois d'août dernier. Il est vrai que dès le départ du précédent sélectionneur au lendemain du Mondial 2015, en l'occurrence Réda Zeguili, la fédération avait pris la décision d'opter pour un technicien étranger, et la filière serbe semblait aux yeux de la FAHB, la piste la plus appropriée. Il est vrai que plusieurs candidatures émanant de l'étranger, ont atterri sur le bureau de Saïd Bouamra, mais sans lendemain, ni suite. Plusieurs raisons avaient été alors évoquées devant le fait que l'EN messieurs était toujours sans sélectionneur, notamment pour des considérations d'ordre financières, tant certains techniciens étrangers auraient exigé des sommes très élevées, et que la Fédération que préside Bouamra, ne pouvait nullement satisfaire. En termes plus clairs, la Fédération algérienne de handball n'était pas en réalité en possession des moyens financiers pour recruter au poste de sélectionneur, un technicien étranger, et a donc de ce fait, longtemps tergiversé, avant que le nouveau ministre en charge de la jeunesse et des sports, ne tire la sonnette d'alarme. Il est vrai que dès son installation à la tête du MJS, et en marge de sa visite à la piscine sise au niveau du stade du 20-août 55, El Hadi Ould Ali n'avait pas manqué d'exprimer haut et fort en présence des médias, sa profonde inquiétude au sujet du problème de l'EN messieurs de handball. Il aura donc fallu attendre jusqu'au mois de septembre en cours pour pourvoir de nouveau les Verts d'un sélectionneur national bien de chez nous et surtout au long cours avec l'EN. Bouchekriou revient aux commandes quelques mois seulement avant la CAN 2015, et au cours de laquelle les Verts remettront leur titre remporté en 2014 à Alger. Mais avant le rendez-vous du Caire, Salah Bouchekriou va devoir tenter de rappeler plusieurs joueurs de l'EN, et dont certains d'entre eux avaient mis un trait sur la sélection nationale. Un autre défi à relever par Bouchekriou, après deux années d'absence, marquées au passage par beaucoup plus de bas que de haut. Malgré un dernier titre continental en date, le retour en force de l'EN tant espéré par cette discipline très prisée par des millions d'Algériens, est resté lettre morte.