Les travaux de la rencontre seront pilotés par le secrétaire général du MAE, Abdelhamid Senouci-Bereksi et son homologue français, Christian Masset. L'Algérie fait face à une sévère dégringolade des prix du pétrole. Elle fait sa mue. La 2ème édition du Comité intergouvernemental algéro-français de haut niveau qui doit se tenir aujourd'hui à Paris représentera une opportunité pour l'économie nationale qui s'est fixée comme objectif de se défaire de sa dépendance par rapport aux exportations d'hydrocarbures. Les domaines qui sont susceptibles d'apporter leur pierre à l'édifice sont nombreux. Le tourisme, l'agriculture, et l'industrie (mécanique, chimique, sidérurgique...) qui sont en jachère ou à l'état embryonnaire peuvent constituer des fers de lance de cette nouvelle vision économique qui s'impose à elle comme elles constituent des niches sûres pour les investisseurs potentiels. Les entreprises françaises qui excellent dans ces domaines ne peuvent rater un tel rendez-vous. Elles représentent un partenaire idéal pour booster la coopération algéro -française. La réunion d'aujourd'hui donnera l'occasion aux représentants respectifs des deux pays d'en faire le bilan. Les travaux de la rencontre seront pilotés par le secrétaire général du MAE, Abdelhamid Senouci-Bereksi et son homologue français, Christian Masset. Lors de cette réunion les deux délégations «procéderont notamment à l'évaluation de la mise en oeuvre des recommandations de la deuxième session du Cihn, tenue à Paris le 4 décembre 2014, sous la coprésidence des deux Premiers ministres», a indiqué hier un communiqué du ministère des Affaires étrangères (MAE). De quoi s'agira-t-il? «Il s'agira également d'évaluer les projets de coopération et de partenariat économiques dans plusieurs domaines qui seront examinés à l'occasion de la 3e session du Cihn, prévue à Alger, courant mois de février 2016. Les deux parties auront également l'occasion d'échanger leurs points de vue sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun», précise la même source. Pour rappel, le Cihn a été instauré en décembre 2012, lors de la visite officielle en Algérie du chef de l'Etat français, François Hollande. Neuf accords avaient été conclus lors de la première session qui s'est tenue au mois de décembre 2013 à Alger. Deux d'entre eux ont été qualifiés de stratégiques. Il était question d'une convention de partenariat pour la création d'un centre d'excellence algéro-français de formation aux métiers de l'énergie et de l'électricité et d'une convention de coopération dans le domaine du sport. Depuis, les efforts ont été intensifiés de part et d'autre, des personnalités de premier plan se sont déplacées des deux côtés des rives de la Méditerranée. Le Premier ministre Abdelmalek Sellal s'est rendu dans la capitale française au mois de décembre 2014 pour coprésider les travaux de la 2e réunion du Comité intergouvernemental algéro-français de haut niveau avec son homologue français Manuel Valls. Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a été accueilli à Alger au mois de mai 2015 dans le cadre de la réunion d'étape du Comité mixte économique algéro-français. Une visite qui a précédé celle effectuée par le président François Hollande au mois de juin de la même année et qui a ouvert la voie à l'instauration d'un partenariat d'exception entre l'Algérie et la France.